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Traore Phénix Mensah

Adopter l’agroécologie, pour une meilleure résilience au changement climatique en Afrique



La croissance démographique couplée au dérèglement du climat représente le l’un des grands défis que l’agriculture doit aujourd’hui relever, tout en luttant contre la pauvreté, les inégalités et assurant la gestion durabilité des ressources naturelles. D’aucuns pensent que l’agroécologie représente l’une des réponses les plus pertinentes à ces défis.



Il est important de rappeler que le climat se dérègle de plus en plus et l’agriculture est la grande victime de ce changement ostensible. Les effets du changement climatique en Afrique sont très variables selon la localisation. On peut tout de même constater une élévation des températures moyennes sur tout le continent. La quantité annuelle de précipitations diminue dans certaines zones, alors qu'elle augmente dans d'autres et se concentre sur des périodes plus courtes. Bref, les saisons humides se raccourcissent. L’agroécologie semble être en mesure de contribuer à l’atténuation du changement climatique grâce à une capacité de stockage du carbone dans les sols. L’agroécologie dans sa dimension biophysique s’appuie sur des principes de diversité, d ’utilisation efficiente des ressources naturelles, de recyclage des nutriments, de régulation naturelle et de synergie entre les composantes d’agroécosystèmes qui sont le plus souvent plurispécifiques. Ces principes permettent de contribuer à la mise en œuvre des pratiques agricoles adaptées au changement climatique et ayant une bonne résilience. L’agroécologie a la capacité d’apporter une contribution aux trois accords multilatéraux pour l’environnement (Convention Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique-CCNUCC, Convention sur la Diversité Biologique-CDB et Convention des Nations-Unies sur la Lutte Contre la Désertification-CNULCD). En mettant l'accent sur l'équilibre durable du système sol-culture, l’agroécologie permet une réduction des apports d'intrants à long terme. La prise en compte de cet équilibre entraîne aussi une meilleure capacité de résistance des cultures aux conditions difficiles : épisodes de sécheresse, pression des adventices, sols appauvris, conditions fréquentes dans les pays en développement, notamment sur le continent africain. L’agroécologie apparaît de plus en plus comme une réponse pertinente à la problématique d’adaptation agricole des régions sèches, que ce soit en matière de gestion de l’eau, de préservation du sol contre l’érosion ou de gestion de la fertilité des sols. A fortiori dans un contexte où ces régions seront particulièrement touchées par le changement climatique. Les agriculteurs d’Afrique peuvent contribuer à la nouvelle révolution agronomique qui, dépassant la première révolution verte, réconcilie intensification agricole et climat, de la parcelle au paysage.



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