Le 6 décembre 2019, la Commission européenne a annoncé que l’autorisation de commercialisation du chlorpyrifos ne serait pas renouvelée au sein de l’UE. Interdit dès fin janvier 2020, les États membres disposeront donc de trois mois pour se débarrasser de leurs stocks.



Des alternatives à l’usage du chlorpyrifos existent et sont mises en pratique. D’autres, toujours en cours de recherche, ils étendront ou viendront en renfort aux alternatives existantes. Avant stockage des produits dans le silo, il faut s’assurer que les lots apportés ont été récoltés dans de bonnes conditions (matériel de récolte et de transport nettoyés). À l’accueil en silo, on peut prévenir en isolant les lots douteux pour les trier. En conservation, on peut stopper le développement des insectes par différents moyens à la fois préventifs et curatifs (températures basses, raréfaction de l’oxygène, attraction dans des pièges, obstacles à l’alimentation des insectes). L’usage de substances naturelles répulsives est aussi une action préventive et le recours à des ennemis naturels de ces insectes vient élargir le panel des moyens de lutte. La technologie d’écoute est aussi privilégiée. En effet, on écoute les tas de céréales pour détecter les insectes qui se déplacent ou mangent. La détection est plus précise et le temps d’observation plus court. Ainsi, les lots douteux sont tamisés. Aujourd’hui, la technique la plus répandue est la mise en place d’un système de pilotage de ventilation pour assurer l’aération et le refroidissement pour baisser les températures, ralentir ou bloquer toute activité des insectes. En combinant ces différents leviers, il est possible de préconiser, sans dommage économique majeur et avec un intérêt environnemental et santé évident, l’arrêt complet de l’usage des insecticides de stockage.



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