L’agriculture urbaine joue un rôle à la fois économique, environnemental et social dans une Afrique où la population urbaine ne cesse de croître de façon fulgurante; une Afrique où la faim sévit de plus en plus. Alors, ce n’est pas se méprendre que de présager un bel avenir pour l’agriculture urbaine en Afrique.



L’agriculture urbaine en Afrique s’inscrit aujourd’hui dans un contexte où la croissance de la population urbaine est spectaculaire, faisant des marchés urbains le premier moteur de l'agriculture dans le continent. C'est à la fois une nécessité pour assurer la sécurité alimentaire et la création d'emplois et aussi une opportunité qui peut servir de moteur au développement. Néanmoins, face au boom démographique et au déploiement des politiques d’urbanisation, visant à maîtriser la densité de la population que regorge les villes africaines; l’agriculture urbaine sera amené à se métamorphoser. Pour exemple, en Côte d’Ivoire, 40 % à 60 % de la population réside actuellement en ville et d’ici 2025, ce nombre augmentera de 1 % chaque année (Nations Unies, 2007). La population urbaine a triplé en 23 ans pour atteindre 6 529 138 personnes sur le territoire national, dont 2 877 948 vivent à Abidjan, soit 44 % de la population urbaine. La densité de population Abidjanaise est d’environ 5 903 hab/km² sur une superficie d’environ 487,5 km². En effet, selon la FAO, d’ici la fin de 2020, sur les 30 villes qui connaîtront la croissance la plus rapide à l’échelle mondiale, 24 se trouveront sur le continent africain. En 2030, la population urbaine de l’Afrique subsaharienne devrait doubler par rapport à 2010 et atteindre près de 600 millions de personnes. Les villes africaines sont déjà confrontées à d’énormes problèmes. Il est donc évident au vu de ces statistiques que la durabilité de l’agriculture urbaine quoique porteuse d’espoir, est discutable. Il est important alors de définir de bonnes politiques pour accompagner cette nouvelle dynamique qu’est l’agriculture urbaine. Pour évoquer les obstacles immédiats de l’agriculture urbaine, remarquons que souvent celle-ci est critiquée en raison de ses pratiques polluantes (utilisation d’intrants chimiques) et des risques sanitaires liés d’une part à l’utilisation des eaux usées pour l’irrigation ( faisant preuve d’une limite de cette agriculture quant au système d’irrigation) et des déchets urbains pour la fertilisation, et d’autre part à la présence d’élevages, vecteurs potentiels de maladies et nuisances sonores. Quoi qu’il en soit, l’agriculture urbaine et périurbaine, constitue un potentiel énorme pouvant soutenir la lutte contre l’insécurité alimentaire; pourvu qu’elle soit reconnu comme tel par ses acteurs directes et les pouvoirs publics, ceci par la mise en place de politiques adéquates.





#Agriculture_urbaine #Afrique



LIRE AUSSI: L'agriculture urbaine en Afrique ; un potentiel sous-exploité=> www.talkag.com