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Traore Phénix Mensah

Le niveau d’instruction des agriculteurs en Afrique; un frein à la digitalisation agricole à surmonter



La digitalisation devient une nécessité qui doit être intégrée dans le secteur agricole africain pour booster les chaînes de valeur et développer l’agriculture traditionnelle. Mais l’opération de vulgarisation ne se fait pas sans encombre, du fait du faible niveau d’instruction d’une grand partie des agriculteurs africains qui sont les principaux acteurs.



La digitalisation agricole est sans doute l’un des meilleurs atouts dont dispose le secteur agricole, qui à mesure que le temps passe engrange les outils nécessaires pour l’opération de la transformation dans un contexte de lutte contre l’insécurité alimentaire. En Afrique, l'enthousiasme autour de la digitalisation est spectaculaire, mais la transmission des modes d’emploi et connaissances liées à cette nouvelle dynamique se heurte à une difficulté d’enseignement, due au faible niveau d’instruction des agriculteurs. Bien que le niveau d’instruction des agriculteurs africains reste en dessous d’autres régions du monde, ce qui peut constituer un frein au développement de la digitalisation, il est important de vulgariser ces nouveaux outils parmi les agriculteurs pour promouvoir le secteur. Il est donc nécessaire de sensibiliser les petits agriculteurs sur l’importance de ces nouveaux outils. Les AgriTechs font ainsi déjà partie des acteurs du monde de demain, permettant de mieux cultiver les ressources mondiales à travers le digital. Le principal défi à relever reste le niveau d’instruction des agriculteurs en Afrique qui demande davantage d’interventions pour l’améliorer. L’Agritech dans le futur va faire partie du quotidien de l’agriculteur africain, ce qui permettra de mieux gérer son exploitation et aboutir à des résultats meilleurs. La transformation de l’agriculture inscrit dans la priorité dans l’agenda politique des gouvernements africains dans leur effort pour relever les défis de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, du changement climatique, du chômage des jeunes et de la croissance économique en général; sont entre autre des actions prouvant que le faible niveau d’instruction des agriculteurs ne pourra être une limite absolue de la vulgarisation de la digitalisation. Si actuellement, au Sénégal par exemple, plus de 25% des petits agriculteurs ont accès à un smartphone, on estime que d'ici 2030, la plupart des agriculteurs en Afrique sub-saharienne y auraient accès. L’investissement est aussi l’un des obstacles freinant la digitalisation. Les bailleurs soutiennent le développement de la digitalisation mais assez faiblement avec, en moyenne annuelle, environ € 175 millions; en 2018, le secteur privé, quant à lui, n'aurait octroyé que € 47 millions dans les D4Ag en Afrique. L’on peut conclure au vu de ce qui précède donc que la digitalisation à elle seule ne suffira pas à elle seule pour permettre à l’Afrique de réaliser sa révolution verte; il faut une armada d’accompagnement.



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