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Emart Gilbert

Malaise agricole ? D’abord une histoire de revenus

La loi Alimentation, promulguée en novembre 2018, n’a pas calmé le malaise paysan. Dans les allées du salon parisien, les agriculteurs témoignent de leur inquiétude.



Dans les allées du salon de l’Agriculture, l’agribashing, le dénigrement des agriculteurs, dénoncé par la FNSEA ne suffit pas à expliquer le malaise récurrent de la profession. Promulguée début novembre 2018, la loi issue des États généraux de l’alimentation (Egalim) qui était censée mieux répartir les profits entre producteurs, transformateurs et distributeurs n’a pas encore atteint sa cible. Dans le hall 1, où sont exposées les plus belles vaches allaitantes (élevées pour leur viande), les éleveurs de la race limousine font grise mine. Selon une étude de l’Insee, 22,1 % d’agriculteurs se trouvaient sous le seuil de pauvreté en 2016 et près d’un agriculteur sur cinq n’a eu aucun revenu en 2017. Mais les situations sont très différentes d’une production, voire d’un territoire, à l’autre. Les éleveurs de porcs ont bien gagné leur vie en 2019, du fait des importations massives de la Chine, dont les élevages sont décimés par la peste porcine africaine. Les producteurs de lin de Seine-Maritime ont touché jusqu’à 8 000 €/ha alors que, dans les zones intermédiaires comme la Marne, les producteurs de blé souffrent de la concurrence internationale. Pour le lait, tous les producteurs de lait ne sont pas en difficulté. Championne de l’exportation, la laiterie Isigny Ste Mère offre un prix du lait record de 410 € la tonne à ses adhérents.



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