De la même famille que le corbeau, cet oiseau connaît une explosion démographique dans l'ouest de la Bretagne, ce qui ne fait pas les affaires des bretons
Quand l'Europe parle de la disparition des oiseaux de son ciel, le choucas des tours, ou corneille des clochers, ne trouve aucun mal à se multiplier à une vitesse fulgurante, notamment dans l'ouest de la Bretagne. À tel point que cette année encore, l'oiseau est dans le viseur des autorités. D'une trentaine de centimètres, de la famille des corvidés, comme son cousin le corbeau, il a vu sa population exploser en l'espace de quelques années : à Quimperlé, dans le Finistère, on dénombrait 360 nids de cheminée il y a dix ans, 550 il y a six ans, et probablement 700 aujourd'hui. L'espèce commencerait même à proliférer de manière inquiétante en Normandie et en Vendée notamment. Une étude financée par l'État montre une explosion démographique aux conséquences bien réelles pour les cultivateurs bretons, et notamment de produits bio. Interrogé, un agriculteur rapporte que les choucas lui « ont liquidé 5 ha » de céréales bio sur les six qu'il cultivait l'année dernière. Les semences non traitées attirent les petits insectes, dont l'oiseau nuisible raffole. D'ici à septembre 2021, un arrêté préfectoral pris dans les Côtes-d'Armor prévoit l'élimination de 8 000 choucas.
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