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Traore Phénix Mensah

Le travail forcé des enfants dans le cacao: Le CBP interroge les négociants de cacao en Côte d’Ivoire



Afin de se renseigner sur d’éventuels cas de travail forcé des enfants dans leur chaîne d’approvisionnement en Côte d’Ivoire, le Service américain des douanes et de la protection des frontières (CBP) a envoyé ce mois, des questionnaires aux négociants de cacao.



Rappelons qu’en février dernier, Richard Scobey, président de la Fondation mondiale du cacao (WCF) estimait qu’un éventuel blocage des exportations ivoiriennes de fèves de cacao vers les USA pour des motifs liés au travail forcé des enfants dans les vergers fera plus de mal que de bien pour la filière. Pour lui, le travail forcé des enfants reste encore un phénomène rare dans la filière cacao en Côte d’Ivoire. Sa déclaration fait suite à une interdiction d’exportation du cacao ivoirien qui était imminente et réactivé le 14 février dernier par un dossier envoyé aux Services américains des douanes et de la protection des frontières par trois organismes de défense des droits humains. En effet la démarche du CBP(il dispose de l’autorité nécessaire pour bloquer les importations de cacao si les informations confirment qu’elles proviennent d’un travail forcé) fait suite à la pression de deux sénateurs américains et de trois organismes de défense des droits humains qui demandaient des mesures de la part de l’organisme pour bloquer les importations de cacao issu du travail forcé des enfants. Dans les détails, le CBP demande notamment aux négociants de fournir des cartes avec des coordonnées GPS de tous leurs fournisseurs, une liste de leurs partenaires entre 2017 et 2019 et des audits réalisés par des organisations de certification. D’après Reuters, les entreprises ayant reçu les questionnaires exportent environ 90 % du cacao ivoirien et comprennent notamment Cargill, Barry Callebaut, Olam, Sucden et Ecom. En effet indique le responsable qui mentionne une étude parue en 2018, seulement 2 000 enfants sur les 1,2 million travaillant dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire peuvent être considérés comme faisant objet de travail forcé dans la mesure où la majorité exerce dans les exploitations familiales.

Ce n’est pas une première! En 2019, le CBP avait interdit l’importation de l’or provenant des mines artisanales de la RDC et de diamants du Zimbabwe parce qu’elle suspectait l’emploi de travailleurs forcés dans la chaîne de production.

#Cacao #Travail_des_enfants #Côte_d’Ivoire



LIRE AUSSI:Cacao durable et travail des enfants: Que la charge de la preuve d'un cacao non produit par du travail forcé d'enfant repose sur l'industrie=> www.talkag.com



SOURCE: www.agenceecofin.com


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