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Traore Phénix Mensah

Le Covid-19 et son influence sur la consommation de café Robusta



Contrairement aux autres matières premières qui ont subi une baisse de la demande en raison de la pandémie du coronavirus, ne figure pas le café. En effet, le plus grand producteur de café qu’est le Brésil connait une situation différente de celle observée par le monde.



Le Covid-19 a été reconnue quelques semaines plus tard comme une pandémie par l’OMS. Les experts en économie lui ont déjà donné un nom, il s’agit du krach coronavirus, la pandémie a touché presque tous les secteurs d’activité. Celui des matières premières importées est l’un des secteurs atteints et les répercussions s’observent sur la bourse des valeurs. Selon la banque néerlandaise Rabobank, le Covid-19 a affecté le marché du café tant en termes de perspectives d'approvisionnement que de demande. Tout d'abord, la demande en restauration extérieure a été terriblement impactée et on ne s'attend à un basculement significatif vers la demande en foyer que sur les marchés matures. Deuxièmement, la ruée vers l'achat de café par les consommateurs au moment des mesures de confinement (+50 à 60% dans les achats de café aux Etats-Unis entre les 7 et 21 mars) a eu un effet à court terme et a créé un inhabituel mouvement de backwardation sur les cours mondiaux. Troisièmement, il existe des risques de dysfonctionnements le long des chaînes d'approvisionnement. du côté de l’offre, c'est surtout la pénurie de main d'œuvre qui risque d'impacter la récolte qui va bientôt démarrer au Brésil notamment : sa récolte court de fin mai à septembre. Quant aux prévisions chiffrées, s'agissant de la campagne 2019/20, Rabobank estime la production à 166,7 Ms, en hausse de 9 Ms par rapport à la dernière année basse du cycle biennal caféier et à 174,6 Ms la récolte 2020/21, en hausse de 3 Ms par rapport à la précédente année haute du cycle caféier. Rabobank maintient sa prévision de 67,5 millions de sacs (Ms) pour la récolte 2020/21 au Brésil. En revanche, elle révise à la baisse ses prévisions pour le Honduras qui seraient de 6,2 Ms. S'agissant de la demande, Rabobank est lucide : toute estimation actuelle comprendra une grande marge d'erreur. La banque souligne que, contrairement à toute autre crise, le consommateur s'est rué dans les magasins pour faire des réserves. Ces achats frénétiques semblent avoir atteint leur pic en Europe et aux Etats-Unis. Si le basculement vers la consommation en foyer devait persister, on enregistrerait une nette hausse de la demande mondiale de Robusta car, d'une part, la qualité consommée à la maison est en général inférieure à celle consommée hors-foyer, d'autre part, parce que la récession entraînera la consommateur à acheter des mélanges moins chers et donc contenant davantage de Robusta. Et Rabobank de se risquer à faire une prévision de hausse de la consommation de café de 0,4% durant l'année calendaire 2020 contre 2,5% en 2019, soit un chiffre similaire à celui enregistré lors de la crise financière de 2008/09. Sur la base d'une année de campagne caféière, l'impact sera moins élevé car on pourrait s'attendre un redressement à partir de la fin 2020.



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SOURCE: www.commodafrica.com




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