Selon l’Observatoire des statistiques internationales sur le riz (Osiriz), le commerce mondial de riz a chuté en 2019 et pourrait encore reculer en 2020.
Il y a eu très peu d’activité la semaine dernière dans les principaux pays d’Asie, les exportations en Inde étant entravées par la mise en confinement du pays tandis qu’au Vietnam les exportateurs sont toujours dans l’attente de la décision du 1er ministre pour la reprise des exportations. Quant à la Thaïlande, les prix demeurent à des sommets de sept ans. D’après le dernier rapport publié par l’observatoire, le commerce global de la céréale s’est contracté de 9 % à 44,1 millions de tonnes contre 48,5 millions de tonnes un an plus tôt. Un recul s’expliquant essentiellement par une contreperformance de la Thaïlande, deuxième exportateur mondial qui a enregistré une chute de 30 % des expéditions. Si pour cette année, les perspectives initiales tablent sur un léger bond de 2,2 % à 45,1 millions de tonnes, cet optimisme reste fragile en raison des différentes évolutions sur le marché global face à la pandémie du coronavirus. Dans les faits, alors que l’Inde a suspendu les nouveaux contrats à l’exportation en raison de problèmes logistiques liés au confinement, le Vietnam a arrêté temporairement ses expéditions afin de faire le point sur la disponibilité de la céréale sur son marché intérieur. Dans un tel contexte, la Thaïlande est en première ligne avec d’autres pays comme le Pakistan pour assurer un approvisionnement optimal du marché mondial. Du côté de l’Afrique subsaharienne qui représente le tiers des importations mondiales, la tendance reste à la prudence. En effet selon l’observatoire, les marchés internes sont sous pression en raison de la hausse des prix mondiaux et des possibles interruptions dans les chaînes d’approvisionnement de riz asiatique. Les commerçants et importateurs africains font leurs comptes et les stocks rizicoles devraient encore tenir quelques semaines, voire plusieurs mois, comme pour l’ensemble des denrées alimentaires de grande consommation. Les États africains se mobilisent aussi pour lancer des programmes d’urgence et produire davantage de riz cette année. Mais, les effets de ces politiques ne devraient pas se faire sentir avant plusieurs mois.
#Marché #Riz #Osiriz
LIRE AUSSI: La Chronique des matières premières agricoles: Le riz au 9 avril 2020=>
www.talkag.com
SOURCE:
www.agenceecofin.com