Les vendeurs de volailles vivantes redoutent d'avoir à abattre en masse leurs animaux ces prochains jours car les mesures de lutte contre le Covid-19 les privent de débouchés, notamment sur les marchés, a prévenu vendredi la fédération du secteur.
«Les éleveurs en appellent aux pouvoirs publics afin de considérer les achats de poules à destination des particuliers comme des achats 'de première nécessité' au même titre que la vente de plants potagers qui a récemment été autorisée», demande dans un communiqué le Comité National d'Action et de Défense des Aviculteurs (Cnada), évoquant des contacts directs avec le gouvernement. «Un drame (est) à venir: l'abattage de près de 700.000 poulettes prêtes à pondre et de 880.000 volailles - poulets et pintades - pour les éleveurs dédiés aux circuits courts, d'ici à fin avril», ajoute-t-il, estimant que le préjudice dans la filière pourrait atteindre 5 millions d'euros. Ces inquiétudes concernent l'élevage de volailles destinées à être vendues vivantes aux particuliers, notamment dans l'idée d'en tirer des œufs. Ces ventes sont soit faites sur les marchés, dont la plupart sont actuellement fermés, soit dans des animaleries qui ne peuvent vendre que des produits de «première nécessité». «Les volailles sont désormais en surnombre dans les élevages et trop âgées», détaille-t-il. Le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, a, de fait, appelé voici quelques jours maires et préfets à favoriser la réouverture de l'ensemble des marchés alimentaires.
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