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Traore Phénix Mensah

Contreperformance dans la transformation de la noix de cajou au Mozambique



L'Association mozambicaine des industries de la noix de cajou (AICAJU) a averti que moins de 35000 tonnes de noix de cajou seront transformées dans les usines mozambicaines cette année, soit 33% de moins que les 52000 tonnes transformées l'année dernière.



L'AICAJU note que le Mozambique compte moins de dix usines de transformation en activité et que certaines d'entre elles cesseront leur transformation au milieu de cette année, probablement en août, faute de matières premières. La contreperformance s’explique par un environnement des affaires difficile aussi bien à l’interne que sur le segment de l’exportation. Sur le plan intérieur, les acteurs locaux peinent à s’approvisionner en matières premières en raison d’une forte concurrence des acheteurs asiatiques. Il y a eu une baisse continue de la transformation du cajou mozambicain ces dernières années. L'AICAJU indique que 60000 tonnes de noix ont été transformées en 2018.

À l’international, le principal débouché de l’industrie à savoir l’Inde a augmenté l’année dernière, les droits à l’importation sur les amandes de cajou transformées de 45 à 70 %. Cette situation qui limite la concurrence étrangère sur le marché indien compromet le développement des exportations mozambicaines de noix semi-transformées vers cette destination phare.

L'an dernier, l'Inde a augmenté sa surtaxe sur les noix de cajou transformées importées de 45 à 70 pour cent. Selon l'AICAJU, cela "a encore accru le pouvoir d'achat et la capacité d'influencer les marchés des propres industries indiennes". En bref, les industries mozambicaines ont du mal à vendre des noix de cajou au marché indien, tandis que les industries indiennes récupèrent des milliers de tonnes de noix brutes auprès des agriculteurs mozambicains, à des prix que les usines de transformation mozambicaines ne peuvent pas concurrencer. À cela s'ajoute l'impact de la pandémie de Covid-19. Le prix des noix de cajou a baissé de plus de 15% depuis le début de la crise de Covid-19, et de 25% par rapport aux prix de l'an dernier.

L'AICAJU a également appelé le gouvernement à aider les agriculteurs à développer le verger de noix de cajou, "sinon la production subira une forte baisse, avec pour conséquence un impact sur les revenus de plus de 1,4 million de ménages qui dépendent des noix de cajou".

Naguère florissante, la filière mozambicaine a été mise à mal par la guerre civile puis par un plan de "soutien" controversé de la Banque mondiale. Patiemment, le gouvernement de Maputo a redressé le secteur et veut désormais lui rendre sa place parmi les principaux producteurs mondiaux.

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SOURCE: www.agenceecofin.com



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