Les cinq principaux impacts du confinement sur la filière viande bovine
Les mesures de confinement mises en place dans la quasi-totalité des pays européens pour lutter contre le Covid-19 ont eu de multiples conséquences sur le marché de la viande bovine. Le confinement généralisé dans l’Union européenne a mis un coup d’arrêt brutal à la restauration hors domicile (RHD) pendant plus de deux mois et a bousculé les débouchés habituels. Si la part de la RHD dans les dépenses des consommateurs varie fortement selon les pays, elle est relativement importante pour ceux qui ont le plus d’importance sur le marché de la viande bovine. La reprise du secteur sera de ce fait un élément déterminant. Les conséquences de la crise sont considérables, dont cinq principales tiré d'un webinaire réalisé le 28 mai dernier, où Caroline Monniot, chef de projet conjoncture viande bovine à l’Idele, a fait un bilan sur la situation dans l’Union européenne. Un report de la consommation hors domicile s’est fait sur la consommation à domicile, donc sur les achats des ménages et sur les ventes des boucheries et des supermarchés. Dans plusieurs États, le report de consommation s’est fait principalement sur la viande hachée. Ce qui a causé une perte de valeur des pièces de l’aloyau. Au cours de la crise sanitaire, la valorisation des cuirs et des abats a été également perturbée. D'où la perte de valeur sur les cuirs et sur les abats. Il faut également noter une renationalisation des marchés. Presque 40 % de la viande bovine abattue au sein de l’Union européenne est échangée entre les pays membres. L'une des conséquence du confinement est le ralentissement des abattages. Ce ralentissement a lieu « en particulier dans les pays qui sont de gros exportateurs et qui de ce fait ont perdu des débouchés importants ».