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Traore Phénix Mensah

Et si le contexte de COVID-19 offrait plutôt à l’agriculture vivrière ouest-africaine des opportunités pour se développer?



La pandémie de COVID-19 et le contexte du commerce international inhérent révèle la capacité de résilience des agriculteurs du continent africain, notamment en Afrique de l’Ouest où est engagé à grande échelle la production vivrière.



Au début de la pandémie, quand la propagation était exponentielle et que des mesures étaient prisent dans différents pays pour contrer le virus, il était concevable que si les producteurs ne peuvent pas vendre leurs produits et que les acheteurs ne peuvent pas les acheter, cela entraînera une détérioration et un gaspillage importants des denrées alimentaires. Puisque certains pays dépendent fortement des importations de denrées alimentaires, la fermeture des frontières et la réduction des activités économiques auront un impact sur la disponibilité et le prix de ces aliments.

En outre, les pays exportateurs aussi subissent la pandémie d’où une diminution considérable des échanges commerciaux. Mais force est de constaté la résilience des pays ouest-africains faces à ces prévisions de désagrément de la pandémie.

Avec la baisse du prix des carburants et des transports, la population urbaine pauvre et moyenne pourrait se tourner davantage vers les produits locaux (céréales, manioc, igname ou banane plantain) au détriment du riz et du blé importés et donc du pain. D'autre part, avec la fermeture des frontières du Maroc, ce pays ne peut plus approvisionner les marchés ouest-africains en oignon et en orange, ce qui conduit ces derniers à vendre davantage de fruits et de légumes également locaux.

certains États ont décidé d’accroître leur stock alimentaire de sécurité, constitué de céréales principalement. Les organisations de producteurs et productrices, comme celles du Bénin ont ainsi récemment pu vendre à un prix acceptable les récoltes 2019/20 toujours en stock en avril dernier.

Enfin, les prix de vente des produits d’exportation (anacardier, hévéa, coton, sésame…) ont subi une forte baisse ce qui a conduit certains agriculteurs à se tourner davantage vers les cultures vivrières pour le marché local. Il faut noter tout de même qu’il sera difficile pour les pays de cette zone de l’Afrique de modifier rapidement la rotation de leurs cultures surtout quand ils et elles ont investi dans les cultures pérennes. Difficile aussi de proposer rapidement des légumes sains et labellisés issus de systèmes agroécologiques à une clientèle exigeante habituée à acheter des produits transformés ou surgelés importés

#COVID_19 #Culture_vivrière #Afrique_de_l_Ouest



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