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Traore Phénix Mensah

Recherche agricole en Afrique: La recherche sur l’agriculture industrielle pour une transformation des systèmes alimentaires



La situation exceptionnelle qu’a créé la pandémie de covid-19, a fait resurgir la question de la transformation des systèmes alimentaires visant assurer leur durabilité et leur résilience. Les systèmes de production doivent intégrer et promouvoir les principes d’agroécologie par exemple.



Selon la les indicateurs sur la recherche agricole dans quarante (40) pays d’Afrique subsaharienne, publiés par l’Agricultural Science and Technology Indicators (ASTI) en avril 2017; après une stagnation dans les années 1990, les dépenses pour la recherche agricole ont beaucoup augmenté en Afrique subsaharienne entre 2000 et 2014 ; passant de de 1,7 à 2,5 milliards de dollars en 2011.

Ainsi, une étude réalisée par Biovision et Ipes Food « Flux financiers : quels sont les obstacles à l’investissement dans la recherche agroécologique pour l’Afrique » montre que les financements vers la recherche en agroécologie sont marginaux. Un constat réalisé notamment à partir de trois études de cas sur la Suisse, la fondation Bill & Melinda Gates (BMGF) et le Kenya. En effet, 85% des projets financés par la BMGF et plus de 70% des projets réalisés par des instituts de recherche kenyan soutenaient l’agriculture industrielle et/ou visaient à accroître son efficacité par l’amélioration de l’usage des pesticides, des vaccins pour le bétail ou par la réduction des pertes post-récoltes. En revanche, 51% des projets de recherche agricole financés par la Suisse englobaient des composantes agroécologiques. Globalement, l’étude souligne que seulement quelques bailleurs de fonds – l’Allemagne, la France, la Suisse, la FAO et le FIDA – reconnaissent explicitement l’agroécologie.

Lorsqu’on considère la part de la recherche agricole dans la portion du PIB consacrée à l’agriculture d’une manière générale, seuls sept pays du continent en 2014 atteignaient les objectifs fixés par l’Organisation des Nations unies (ONU) et l’Union africaine (UA). A savoir: Bukina Faso, Sénégal, Zimbabwe, Afrique du Sud, Botswana, Namibie et Maurice. Ces deux instituions recommandent en effet que la part de la recherche agricole représente au minimum 1% de l’ensemble du PIB consacré à l’agriculture.

Rappelons qu’il existe un instrument accompagnant sur le plan des recherches agricoles les Etats de la sous région En effet, le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) ( www.fara-africa.org) est un organisme cadre qui réunit et forme des coalitions d’acteurs importants dans la recherche et le développement agricoles en Afrique. Le FARA complémente les activités novatrices des institutions de recherche nationales, internationales et sous-régionales pour offrir des services rapides et efficaces à ses membres. Il joue un rôle de plaidoyer et de coordination pour la recherche agricole et le développement, alors que les Systèmes nationaux de recherche agricole (NARS), les Instituts de recherche avancée (ARI) et les Centres internationaux pour la recherche agricole (IARC) développent de meilleures technologies évoluant en parallèle avec la recherche pour le développement dans leurs pays et zones géographiques respectifs.

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SOURCE: www.commodafrica.com



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