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Bonnet Aurélien

SÉCHERESSE ET CULTURES DE MAIS : UNE COMBINAISON PEU PRODUCTIVE

Le maïs est une plante plus sensible au manque d’eau que d’autres espèces voisines comme le sorgho. Avec la sécheresse qui sévit en ce début du mois d'août, les cultures de maïs non-irriguées souffrent de la chaleur et d’un stress hydrique dans de nombreuses régions françaises. Avec les pluies qui se font de plus en plus rares, l’irrigation est obligatoire pour garantir une qualité du grain recherchée par les consommateurs.





L’irrigation du maïs, importante à partir du stade 10 feuilles



L’intérêt d’irriguer le maïs n’est pas uniquement lié à l’atteinte d’exploits de rendements. C’est également un substitut, sur le moyen ou long terme, au stress hydrique, aux étés ou des années sèches que peuvent traverser les cultures. Les surfaces de maïs en France ne sont pas assez irriguées. Seulement ¼ le sont. Le reste des surfaces se contentent des eaux des pluies. A son stade de floraison, comme beaucoup de plantes, le maïs a besoin de beaucoup d’eau. Généralement la floraison d’été des plantes de maïs se passe à partir du mois de juillet. De ce fait, elles ont besoin d’être irriguées. Raison pour laquelle on estime qu’elles sont des cultures gourmandes en eau. L’irrigation est nécessaire au moment de la croissance et plus particulièrement dès le début de la formation des épis. Cette période s'étend du stade 10 feuilles au stade d’humidité du grain 50%, voire même 45% pour les sols superficiels de faibles réserve. Cela aura une très grande influence sur la taille et la bonne qualité d’appétence de ces épis.



Pour répondre aux besoins des consommateurs, il est plus qu’important d’irriguer le maïs quand il en a besoin. Arrêter l’irrigation, revient à perdre des millions de tonnes de maïs grain. Ce qui est inconcevable. Pour les maïs non-irrigués qui souffrent en cette période de sécheresse, l’une des solutions seraient d’irriguer, au risque de perdre une grande partie de sa culture. L’irrigation permet d’acquérir 30 à 50 quintaux par hectare. Dans la plupart des cas, elle n’a pas pour but de satisfaire la quasi totalité des besoins du maïs. Néanmoins elle doit couvrir environ les trois quart de l'Évapotranspiration optimale.





Les besoins en eau du maïs grain



On pense généralement que le problème du maïs est sa sensibilité à la sécheresse. C’est pas tout à fait le cas. Le constat est clair à savoir le problème du maïs réside dans le fait qu’il essaie de fournir trop de matière sèche à une étape où l’alimentation d’eau est limitée. Il faut savoir qu’en période de sécheresse, ce sont les plantes elles même qui produisent le plus de Matière Sèche (MS). Cette situation crée de plus en plus des besoins en eau qu’il faut combler. Par gramme de MS produite, le maïs utilise moins d’eau que le blé ou le sorgho par exemple. Le besoin en eau du maïs diffère en fonction de son stade. Ce besoin augmente très rapidement du stade 8 feuilles à la montaison. Néanmoins, il diminue à partir du stade 50-45% d’humidité du grain. La période avant et après la floraison est un stade particulièrement sensible au stress hydrique.



Comme susmentionné, les besoins quotidiens en eau du maïs dépendent du stade de la plante et des conditions climatiques. Au cours de la floraison en une journée très chaude, l'Évapotranspiration quotidienne peut être de 7 à 8 mm. Ce qui signifie que votre maïs va consommer 7 à 8 mm d’eau. Pour répondre aux besoin en eau du maïs, il faut avant tout connaître l’état hydrique de son sol. Des méthodes existent (Sondes captives, Watermark,...) pour mesurer l'humidité présente dans le sol et à quel profondeur. Ces différentes sondes permettent de prévoir et de gérer efficacement son irrigation.



La résistance du maïs à la sécheresse



La génétique a évolué, la résistance du maïs au stress hydrique aussi. De nouvelles variétés arrivent effectivement à résister au mieux et plus durablement aux sécheresses. Il n’y a qu'à voir les rendements des nations qui continuent à progresser. Et ce, malgré une chute des surfaces irriguées. Des chercheurs américains ont trouvé le moyen de rendre le maïs plus tolérant au stress hydrique. Ce caractère de tolérance est apporté par un gène présent à l’état de naturel dans une bactérie (Bacillus subtilis) que l’on retrouve généralement dans le sol. Il aide la plante à se développer pendant une période de manque d’eau. Limiter l’impact de l’effet du stress hydrique sur les plantes doit garantir, pour les populations, une meilleure sécurité au niveau des rendements. C’est une grande avancée dans le domaine de la génétique qui laisse espérer l’arrivée de variétés supportant de mieux en mieux les périodes de sécheresse.









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