Depuis quelques semaines déjà, le colza dont le stade est avancé fait face à des risques de limaces, pe pucerons verts et de grosses altises. Dans les parcelles moins développés ces ravageurs font des dégâts, et ils ne sont pas les seuls. En effet dans certains champs, on signale déjà l’apparition des premiers charançons du bourgeon terminal.
Description du Charançon du bourgeon terminal
Le charançon du bourgeon terminal est un ravageur principalement présent dans l’Est et le Centre de la France. Plus récemment, il a fait son apparition dans le Sud et le Sud-Ouest de la France. Les charançons du bourgeons adultes pondent (entre 50 et 150 oeufs) à l’automne dans les pétioles de colza. Ensuite les larves minent ces pétioles pour finalement passer dans les tiges, puis parvenir au bourgeon terminal. Ce qui le supprime systématiquement pour développer par la suite les bourgeons auxiliaires. Cela provoque des petites tiges et un port buissonnant. Ils peuvent toucher fortement au rendement car le colza devient moins productif. Une fois installée, les larves provoquent des dégâts sur le rendement qui peuvent aller de quelques quintaux à une destruction complète de la parcelle.
Les dégâts que causent ce ravageur
Les dégâts sont le plus souvent engendrés par les larves qui migrent vers le coeur de la plante au cours de l’hiver. Les adultes ne sont nuisibles que très rarement. Une fois dans le coeur, les larves se nourrissent en agrandissant de façon progressive les cavités qu’elles habitent. Dans un processus plus avancé, les larves peuvent détruire le bourgeon terminal. A la reprise de la végétation, le colza peut mourir ou présenter un port déséquilibré buissonnant. Dans certaines conditions, la plante réagit fortement au dépôt des œufs en produisant un cal cicatriciel qui éclate l’épiderme du colza. Les attaques sont souvent réparties de manière hétérogène à l’échelle de la parcelle. La période critique pour le colza est de la levée à la reprise de végétation. Le charançon du bourgeon terminal est particulièrement nuisible sur les colzas présentant un ralentissement de croissance au cours de l’automne.
Méthodes de lutte
De nos jours pour baisser la pression des charançons du bourgeon sur le colza, il est important d’utiliser les moyens agronomiques. Car de plus en plus, l’on remarque le développement de résistances aux différents traitements et insecticides. Les moyens agronomiques pour ce ravageur sont identiques pour ceux utilisés contre les altises. Il faut donc prendre soin de l’implantation, et favoriser le développement régulier du colza au cours de l’automne. Ces actions permettent la réduction du passage des larves dans le coeur de la plante.
En ce qui concerne la lutte chimique, pour surveiller la pression en charançons, les cuvettes jaunes sont le moyen essentiel. Il faut se baser sur les données du BSV si les premières captures apparaissent tôt, courant septembre. Dans le cas de manque de données, il faut alors attendre deux semaines après les premières captures d’insectes pour intervenir. Il faut néanmoins attendre 8 à 10 jours avant d’intervenir lorsque les premières captures apparaissent au cours du mois d’octobre. Il est également conseillé d’utiliser un produit associant un pyréthrinoïde et un organophosphoré, lorsqu’une résistance aux pyréthrinoïdes a été observée.
Il n’y a pas de seuil de nuisibilité pour le charançon du bourgeon terminal. Il est considéré que la seule présence d’adultes sur les parcelles constitue un risque. La cuvette jaune dans la culture permet de réaliser des captures d’adultes. TalkAg lui, est un espace qui permet d’alerter les communautés de maladies, la présence de ravageurs comme les charançons, tout ce qui vous semble judicieux de partager ensemble. Tout ceci dans le but d’apporter le meilleur conseil et l’expertise dans le domaine agricole.
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Source image : agro.basf