LUTTE CONTRE LES INSECTES NUISIBLES À L'IGNAME
La mise en place d’une lutte contre les insectes nuisibles à l'igname est indispensable pour amoindrir les pertes recensées chaque saison dans la filière. Il s’agit donc de mettre en œuvre toutes les bonnes pratiques nécessaires visant à protéger les tubercules au champ et durant le stockage. Pour Talkag, la plateforme du savoir agricole ; la prévention est primordiale.
Les systèmes de culture traditionnels prédisposé à la lutte contre les insectes nuisibles à l'igname
Les techniques culturales utilisées dans les systèmes de cultures vivrières traditionnels portent en elles des leviers de lutte, permettant de minimiser les risques de prolifération.
Ainsi, les cultures sur défriche-brûlis, le temps de jachère important, le long intervalle entre deux répétitions de culture, l’isolement et la faible taille des champs.
Dans les parcelles traditionnelles on trouve généralement une forte agro-biodiversité (inter et intraspécifique), c’est-à-dire un mélange de plusieurs espèces cultivées et pour chaque espèce, plusieurs variétés aux comportements souvent différents (résistance aux maladies, cycle..). Ces conditions freinent la multiplication et la dissémination des ravageurs et pathogènes.
Mesures de lutte contre les insectes nuisibles à l'igname au champ
Comme toujours, le respect des bonnes pratiques agricoles constitue le levier de lutte par excellence contre les ennemis des cultures.
Choix de la parcelle et du matériel de plantation
L’utilisation de semenceaux sains dans la culture de l’igname est fondamentale. Étant donné que le tubercule lui-même peut être l’abri de plusieurs organismes ; or il constitue le matériel de plantation.
Ainsi donc, avant la plantation, il faut une inspection soignée du matériel de plantation.
Notamment, éviter l'utilisation des semences d'igname contaminées par des cochenilles pour la création de plantation. Ceci, parce qu'il est difficile de se débarrasser des cochenilles quand le sol est très contaminé
En ce qui concerne le ver blanc, il faut éviter de planter les ignames à côté de plantes hôtes (bananiers, etc.). Il ne faut pas planter les variétés sensibles (Grosse-Caille) dans les zones infestées.
En outre, il est conseillé également d’enduire les semenceaux avec de la cendre de bois pour aider à réduire le nombre de nématodes.
Rotation de culture et système de culture
La rotation culturale constitue un levier de lutte efficace contre les ennemis des cultures.
Le choix du système de culture ne doit pas être hasardeux ; puisque, la pression des maladies peut être réduite en évitant d'associer l'igname à des cultures hôtes des maladies. Ainsi, les cultures telles que le niébé, sésame, haricot mungo, pois d'Angole, kénaf, gombo, tomate et le melon ; ne doivent pas être des cultures intercalaires avec l'igname. La préférence doit être donnée au maïs, l'arachide, le piment, les épinards indiens ou le sorgho...
Aussi, la bonne densité, le semis à la bonne date peuvent freiner l’évolution de certains ennemis de la culture.
Afin d'éviter les attaques des scarabées de l'igname (Heteroligus spp.), il faut éviter de localiser les champs d'igname à proximité des zones marécageuses où les larves se reproduisent. Comme lutte préventive, l'alternance des espèces et des variétés d'igname sur une même parcelle et l'élimination manuelle des premières feuilles attaquées permettent de contrôler les chenilles défoliatrices.
Bonnes pratiques des activités d’entretien
En ce qui concerne ce levier, le contrôle des mauvaises herbes demeure une règle. De ce fait, il faut absolument extirper les adventices hôtes à l’exemple d’Eupatorium, de Synedrella et de Chromolaena.
En outre, le tuteurage est important. En effet, l’enroulement de l'igname sur des tuteurs immédiatement après la levée ; freinerait le développement de certains ennemis de cette culture.
Le travail soigné en matière de sarclage, est exigé afin de ne pas occasionner des lésions aux racines.
La manipulation de l’igname pendant et après la récoltes
Il faut noter que les blessures et lésions occasionnées aux tubercules lors du sarclage, de la récolte et des manipulations post-récoltes peuvent être évitées afin de ne pas offrir aux pathogènes des voies d'accès aux tissus des tubercules.
Lutte biologique probable
Dans le cas de Cochenilles ; les coccinelles (Chilocorus cacti), constitueraient de probable élément de lutte biologique sur les cochenilles à bouclier particulièrement.
Pour le Ver blanc et la pyrale, il est proposé la lutte biologique à l’aide de guêpes trichogrammes (Ceratogramma etiennei) ; parasites des œufs du charançon des agrumes (Diaprepes abbreviatus).
Mesures de lutte contre les insectes nuisibles à l'igname lors du stockage
Les mesures de lutte contre les insectes responsables de dommages sur les ignames stockées visent d'une part à prévenir ; ou tout au moins de réduire, les dégâts causés par les insectes. D’autre part, lesdites mesures permettent d'éviter par des mesures de lutte adéquates l'apparition de dommages secondaires. Ces derniers sont dus à des saprogènes susceptibles de s'introduire dans le tubercule ; à travers les blessures de l'épiderme infligées auparavant par les insectes.
Ainsi, à titre préventif, l'isolement des tubercules infestés de ceux sains est une conduite à envisager ; quand bien même, c’est une opération relativement difficile pour les cas où l’attaque est furtive.
Le choix du type de structure de stockage est également un élément déterminant dans l'attaque des insectes ravageurs. Ainsi le choix de la structure de stockage la plus adéquate est souhaitable ( La récolte de l’igname: choisir les bonnes méthodes de conservation de l’igname ).
Concernant la lutte chimique, il est proposé certaines pratiques précédant la conservation. Mais il convient d’appliquer celles légalement autorisées. Les luttes biologiques à cette étape sont peu abordées.
Pour finir, rappelons que la plantation des ignames se fait généralement à partir de fragments ou de semenceaux ; ainsi, l'état de ces derniers détermine celui des plants au champ ; qui, à son tour, détermine la durée de vie des tubercules en stock. L’application des bonnes pratiques est donc primordiale.
#Luttes_agronomiques #Igname #Ravageurs #Talkag
Les systèmes de culture traditionnels prédisposé à la lutte contre les insectes nuisibles à l'igname
Les techniques culturales utilisées dans les systèmes de cultures vivrières traditionnels portent en elles des leviers de lutte, permettant de minimiser les risques de prolifération.
Ainsi, les cultures sur défriche-brûlis, le temps de jachère important, le long intervalle entre deux répétitions de culture, l’isolement et la faible taille des champs.
Dans les parcelles traditionnelles on trouve généralement une forte agro-biodiversité (inter et intraspécifique), c’est-à-dire un mélange de plusieurs espèces cultivées et pour chaque espèce, plusieurs variétés aux comportements souvent différents (résistance aux maladies, cycle..). Ces conditions freinent la multiplication et la dissémination des ravageurs et pathogènes.
Mesures de lutte contre les insectes nuisibles à l'igname au champ
Comme toujours, le respect des bonnes pratiques agricoles constitue le levier de lutte par excellence contre les ennemis des cultures.
Choix de la parcelle et du matériel de plantation
L’utilisation de semenceaux sains dans la culture de l’igname est fondamentale. Étant donné que le tubercule lui-même peut être l’abri de plusieurs organismes ; or il constitue le matériel de plantation.
Ainsi donc, avant la plantation, il faut une inspection soignée du matériel de plantation.
Notamment, éviter l'utilisation des semences d'igname contaminées par des cochenilles pour la création de plantation. Ceci, parce qu'il est difficile de se débarrasser des cochenilles quand le sol est très contaminé
En ce qui concerne le ver blanc, il faut éviter de planter les ignames à côté de plantes hôtes (bananiers, etc.). Il ne faut pas planter les variétés sensibles (Grosse-Caille) dans les zones infestées.
En outre, il est conseillé également d’enduire les semenceaux avec de la cendre de bois pour aider à réduire le nombre de nématodes.
Rotation de culture et système de culture
La rotation culturale constitue un levier de lutte efficace contre les ennemis des cultures.
Le choix du système de culture ne doit pas être hasardeux ; puisque, la pression des maladies peut être réduite en évitant d'associer l'igname à des cultures hôtes des maladies. Ainsi, les cultures telles que le niébé, sésame, haricot mungo, pois d'Angole, kénaf, gombo, tomate et le melon ; ne doivent pas être des cultures intercalaires avec l'igname. La préférence doit être donnée au maïs, l'arachide, le piment, les épinards indiens ou le sorgho...
Aussi, la bonne densité, le semis à la bonne date peuvent freiner l’évolution de certains ennemis de la culture.
Afin d'éviter les attaques des scarabées de l'igname (Heteroligus spp.), il faut éviter de localiser les champs d'igname à proximité des zones marécageuses où les larves se reproduisent. Comme lutte préventive, l'alternance des espèces et des variétés d'igname sur une même parcelle et l'élimination manuelle des premières feuilles attaquées permettent de contrôler les chenilles défoliatrices.
Bonnes pratiques des activités d’entretien
En ce qui concerne ce levier, le contrôle des mauvaises herbes demeure une règle. De ce fait, il faut absolument extirper les adventices hôtes à l’exemple d’Eupatorium, de Synedrella et de Chromolaena.
En outre, le tuteurage est important. En effet, l’enroulement de l'igname sur des tuteurs immédiatement après la levée ; freinerait le développement de certains ennemis de cette culture.
Le travail soigné en matière de sarclage, est exigé afin de ne pas occasionner des lésions aux racines.
La manipulation de l’igname pendant et après la récoltes
Il faut noter que les blessures et lésions occasionnées aux tubercules lors du sarclage, de la récolte et des manipulations post-récoltes peuvent être évitées afin de ne pas offrir aux pathogènes des voies d'accès aux tissus des tubercules.
Lutte biologique probable
Dans le cas de Cochenilles ; les coccinelles (Chilocorus cacti), constitueraient de probable élément de lutte biologique sur les cochenilles à bouclier particulièrement.
Pour le Ver blanc et la pyrale, il est proposé la lutte biologique à l’aide de guêpes trichogrammes (Ceratogramma etiennei) ; parasites des œufs du charançon des agrumes (Diaprepes abbreviatus).
Mesures de lutte contre les insectes nuisibles à l'igname lors du stockage
Les mesures de lutte contre les insectes responsables de dommages sur les ignames stockées visent d'une part à prévenir ; ou tout au moins de réduire, les dégâts causés par les insectes. D’autre part, lesdites mesures permettent d'éviter par des mesures de lutte adéquates l'apparition de dommages secondaires. Ces derniers sont dus à des saprogènes susceptibles de s'introduire dans le tubercule ; à travers les blessures de l'épiderme infligées auparavant par les insectes.
Ainsi, à titre préventif, l'isolement des tubercules infestés de ceux sains est une conduite à envisager ; quand bien même, c’est une opération relativement difficile pour les cas où l’attaque est furtive.
Le choix du type de structure de stockage est également un élément déterminant dans l'attaque des insectes ravageurs. Ainsi le choix de la structure de stockage la plus adéquate est souhaitable ( La récolte de l’igname: choisir les bonnes méthodes de conservation de l’igname ).
Concernant la lutte chimique, il est proposé certaines pratiques précédant la conservation. Mais il convient d’appliquer celles légalement autorisées. Les luttes biologiques à cette étape sont peu abordées.
Pour finir, rappelons que la plantation des ignames se fait généralement à partir de fragments ou de semenceaux ; ainsi, l'état de ces derniers détermine celui des plants au champ ; qui, à son tour, détermine la durée de vie des tubercules en stock. L’application des bonnes pratiques est donc primordiale.
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