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Bonnet Aurélien

LA CICADELLE DES CÉRÉALES, UN RAVAGEUR D’AUTOMNE DIFFICILE À OBSERVER DANS LES CHAMPS

La cicadelle des céréales est un insecte qui touche exclusivement les graminées, en particulier le blé, l’avoine, l’orge et certaines mauvaises plantes. En piquant la plante, pucerons et cicadelles peuvent transmettre des virus et causer de ce fait, une nuisibilité élevée. Ce ravageur est le vecteur des virus de la maladie du pied chétif encore appelé nanisme du blé. Il n’existe pas de moyen de lutter contre ces virus quand une plante est infectée. La lutte repose donc sur des techniques culturales préventives et sur la lutte insecticide en végétation.





Comment reconnaître la cicadelle sur les céréales



La cicadelle adulte des céréales est un insecte volant et sauteur de grande mobilité. Elle mesure entre 3,5 et 4,5 mm de long. De couleur vert brun avec des taches foncées étalées sur le corps, elle a également des yeux rouge. Sa caractéristique particulière est la présence de six bandes beiges larges et cinq bandes blanches sur le thorax. La larve présente quant à elle la même apparence que l’adulte. Elle possède des ailes qui se développent au fur et à mesure des mues.



Le développement de la cicadelle des céréales est favorisé par des automnes doux et secs. L’insecte touche les cultures de blé, maïs, orge et avoine. Certaines espèces peuvent également s’en prendre à la vigne, d’autres au riz ou à la canne à sucre.





Les dégâts que peuvent causer la cicadelle des céréales



Par le prélèvement de la sève, les cicadelles causent des dégâts directs aux plantes. Les dégâts majeurs proviennent de la transmission du virus des pieds chétifs. Ce dernier est responsable de graves pertes de rendement pouvant dépasser les 20 q/ha. La transmission se fait par piqûres d’alimentation à des stades précoces des céréales.



Généralement, les symptômes apparaissent à la reprise de la végétation. Certaines céréales comme le blé sont touchées dès le stade 1 feuille. Les feuilles jaunissent et flétrissent. On peut également observer la disparition de pieds atteints de nanisme.





A quel moment et comment lutter contre cet insecte ?



Lorsqu’une plante est infectée, il est impossible d’inverser le diagnostic ; il est trop tard. Il n'existe pas de moyen curatif. Pour éviter la pullulation et l'appauvrissement de la récolte, des actions préventives s’imposent. La prévention doit tout d’abord débuter par la destruction des graminées sauvages et des repousses. Ils constituent de grands réservoirs à virus. Il faut ensuite, favoriser un semis tardif. Cela évitera une certaine cohabitation au cours de la période assez sensible de la céréale et celle d’activité des cicadelles. Néanmoins, le semis tardif ne doit pas faire oublier la surveillance des cultures à l’automne.



Le meilleur moyen de prévenir ces cultures contre la cicadelle des céréales est l’observation. L’observation visuelle doit se faire lors des heures chaudes de la journée. La surveillance de ces insectes passe surtout par l’utilisation des pièges chromatiques. Ce sont des plaques engulées jaunes qui attirent et font prIsonniers les insectes. Si cette méthode ne porte pas ses fruits au bout de quinze jours, elle peut être stoppée. Dans le cas où, ces plaques arrivent à enguler une trentaine des cicadelles par semaine, il est nécessaire alors d’intervenir en végétation à travers l’utilisation des insecticides. Cela permettra d’empêcher la prolifération des insectes, ainsi que leur contamination aux plants. La protection des semis par un insecticide s’avère donc très efficace.





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