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Traore Phénix Mensah

OPÉRATIONS POST-RÉCOLTES DU RIZ : DE LA DÉTERMINATION DU MOMENT DE RÉCOLTE AU VANNAGE

La récolte du riz et les opérations post récolte constituent l’étape finale de la chaîne des opérations culturales de l’itinéraire technique de la filière. Tout commence par la reconnaissance du champ en maturité ; la réalisation de la fauche des plants matures et la préparation des plants fauchés au battage est l’aboutissement. Pour Talkag il est important que les producteurs connaissent les bonnes dispositions pratiques et techniques des opérations de récolte et post récolte du riz.







Déterminer le temps idéal d’une récolte de riz



Le riz est prêt pour la récolte lorsque les grains sont fermes et jaunes ou bruns (environ 30 à 45 jours après l’effloraison). À cet effet, il ne faut pas confondre la couleur de la paille et l’aspect jaunâtre des panicules. Notons que la couleur jaunâtre de la paille peut entraîner un ralentissement précoce de l'activité vitale des feuilles.

Par conséquent, il faut surveiller et observer à quel moment les panicules individuelles, à divers endroits du champ, ont atteint jusqu’à 80% de maturation au niveau de la partie supérieure de la panicule. Alors, la récolte doit être entreprise immédiatement.

Attendre la maturation à 100% peut entraîner la brisure des grains supérieurs, lesquels sont très souvent bien pleins, avec une diminution conséquente de la productivité.

La récolte dans l’eau ou dans les conditions de drainage non effectif est laborieuse pour les opérateurs. Elle coûte chère, difficile d’éviter que certains épis ne soient trempés. La qualité du riz au décorticage sera fortement entamée. Beaucoup de brisures, perte de blancheur, mauvais rendement au décorticage.





Opération de récolte de riz



Récolte manuelle et mise en tas



Premièrement, pour récolter, la paille porteuse de panicule est coupée à l’aide d’une faucille à environ 10 à 15 cm au-dessus du sol. En effet, la faucille est la moissonneuse manuelle la plus connue. Lors de cette opération, il faut dans la mesure du possible, disposer le paddy récolté de sorte à éviter de le mélanger avec la boue et les petites pierres. Le paddy moissonné s'étale sur des nappes en plastique, ou des bâches, ou encore des nattes traditionnelles etc.

En second lieu, concernant la mise en tas ; c’ est une opération qui facilite le processus de battage et protège le produit contre les moisissures et les attaques d’insectes. Ainsi, une bonne mise en tas aboutit à une réduction de la teneur en eau du riz récolté. Ce procédé constitue une protection contre l’impact que peut avoir une pluie soudaine. Elle protège contre d’autres facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la qualité du riz. Il est indispensable de procéder progressivement au séchage du riz jusqu’à 14% après la mise en tas.





Le battage



Le battage est une opération très importante qui consiste à séparer les grains de paddy des pailles de riz. Une fois le battage mal fait, il peut aboutir à des brisures ; ou à un mélange avec d’autres choses telles que le sable, les petites pierres et d’autres variétés de riz. Cette situation impacte négativement sur l’opération de transformation. Le battage habituellement se fait soit manuellement, soit mécaniquement.



Le battage manuel



Pour ce procédé, plusieurs méthodes sont disponibles. Ainsi, des agriculteurs se servent des pieds pour fouler sur les pailles ; certains battent les pailles contre des tonneaux ; d’autres enfouissent les pailles dans des sacs et les battent contre des troncs d’arbre etc. Dans d’autres zones, on utilise des bâtons pour battre le tas de pailles de riz.

Quelque soit la méthode, pour réduire les pertes, il faudra sécher les tiges au moins une semaine dans le champ. Il est souhaitable de ne pas battre les tiges sur un sol nu ; afin de minimiser la présence des corps étrangers dans le riz.





Le battage motorisé



Ici, il s’agit généralement d’une batteuse motorisée. En effet, celle-ci dispose d’un moteur portant un tambour perforé ; avec des roues en métal ou en plastique sous lesquelles se trouve un système de tamisage. Alors, le tambour fait tourner les roues tout en libérant les grains de la paille.

Enfin par une méthode d’aspiration, les pailles et autres saletés sont rejetées par le tuyau d’échappement et les grains tombent. Cette machine agricole n’est malheureusement pas à la disposition de tous les riziculteurs.

La batteuse fournit des grains de paddy propres sans les endommager à cause de son système de flux axial. On rencontre des batteuses qui ont la capacité de vanner en même temps qu’elles battent ; d’autres peuvent battre jusqu’à huit ( tonnes par jour.









Le vannage



D’une part, le vannage est l’opération qui permet de séparer la balle et les grains vides des grains matures bien formés. D’autre part, elle permet de retirer les corps étrangers.

Ainsi , l'opération de vannage représente une phase importante pour obtenir un paddy apte au stockage et à une transformation future. En outre, il convient d' éviter la contamination du produit moulu par les insectes, les cailloux et les mauvaises herbes. L'opération est réalisable par aspiration, manuellement et mécaniquement.











En résumé, il est évident que toutes ces opérations ont un impact direct sur la qualité du produit final et l'efficacité de l’opération du stockage. Ainsi, la mise en œuvre de toutes les bonnes pratiques est salutaire pour l’agriculteur.









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