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Traore Phénix Mensah

CONNAÎTRE LES ENNEMIES DU VOANDZOU POUR MIEUX LUTTER



La fluctuation de rendement que connaît la culture du pois de terre (Vigna subterranea (L.) tire son origine, non seulement des facteurs abiotiques (sol, eau, température, technique culturale) ; mais aussi des facteurs biotiques. Ainsi, les ravageurs et maladies constituant les ennemies du voandzou, qui exigent un contrôle adéquat ; afin de minimiser les pertes. Talkag a donc le mérite de présenter lesdits ennemies.







LES ENNEMIES DU VOANDZOU : LES MALADIES ET RAVAGEURS DE LA CULTURE



Comparativement au niébé et à l’arachide, le pois bambara souffre moins des attaques de ravageurs et maladies. Tout de même, il n’en demeure pas moins que la culture soit sujette à quelques dommages biotiques.





LES MALADIES DU VIGNA SUBTERRANEA (L.)











Les maladies fongiques ennemis du voandzou



Dans la culture du pois bambara, les maladies fongique les plus fréquentes sont la cercosporiose (Cercospora spp.), l’oïdium (Erysiphe polygoni) et la fusariose (Fusarium oxysporum).









La cercosporiose (Cercospora spp.)



Causée par Cercosporazeae-maydis, elle est une maladie qui attaque les feuilles. Elle cause de fines petites taches allongées grises ou sombres et humides, encerclées par une mince couche jaunâtre. Elle a aussi comme symptômes des lésions sur les tiges, les pétioles, les pédoncules et les gousses. Les lésions peuvent fusionner et donner une apparence de brûlure. Dans le cas où l’attaque est violente, elle cause une défoliation et les plantes peuvent mourir prématurément.



Pour contrôler cette maladie et réduire les dégâts, les recommandations sont la rotation des cultures et le brûlage des débris végétaux de la saison précédente. Mais la meilleure solution consiste à utiliser des cultivars plus résistants.







L’oïdium (Erysiphe polygoni)



Elle se manifeste, comme la rouille, par des sortes de pustules apparaissant sur les organes aériens. Pour le pois de terre, elle se caractérisent par une poudre blanchâtre sur les deux faces des feuilles, particulièrement sur la face supérieure. Les feuilles infectées se dessèchent et meurent. Cette maladie des plantes est causée par des champignons phytopathogènes qui sont des parasites obligatoires biotrophes. Le fongicide à base de chlorothalonil a à plusieurs reprises permis de la contrôler.







La fusariose (Fusarium oxysporum)



Les symptômes de la fusariose chez le voandzou sont : une décoloration des tissus vasculaires, un jaunissement, une nécrose et un flétrissement. Ainsi, les plantes attaquées rabougrissent et finissent par mourir.



La rotation des cultures peut apporter une aide, mais l’utilisation de types plus résistants semble être la meilleure façon de lutter.







Autres champignons pathogènes ennemis du voandzou



Dans la liste des champignons pathogènes qui affectent le pois de terre, se trouve:

Macrophomina phaseolina qui est une espèce de champignons ascomycètes phytopathogènes provoquant la pourriture charbonneuse sur les racines ou les tiges. Elle cause le flétrissement complet de la plante.



Phomopsis sp. qui est aussi une espèce de champignons ascomycètes causant des brûlures.

Phyllosticta spp. qui est un parasite foliaire remarquable en des lésions foliaires de 5 à 12 mm de diamètre, à progression assez rapide. Leur centre est gris, entouré d'une marge brunette à la face supérieure des feuilles. Les lésions sont entourées d'une marge chlorotique. Le centre des lésions présente parfois des ponctuations noires à la face supérieure, qui sont les pycnides du champignon.



Sclerotium rolfsii cause des brûlure et pourriture de la gousse. Les collets et les bases de tiges des plantes atteintes sont recouvertes d'un feutrage mycélien organisé en rhizomorphes, caractéristiques de cette espèce





Les maladies virales ennemis du voandzou







Le virus de la marbrure du niébé (CPMoV)



Dans cette manche d’ennemies, on retrouve le virus de la marbrure du niébé avec comme agent causal le "Cowpea Mottle Virus" (CMeV). La maladie entraînerait une réduction du nombre des gousses et du poids des graines. Des génotypes résistants au virus de la marbrure du niébé ont été identifiés.







Le virus de la mosaïque du niébé



Le virus de la mosaïque du niébé transmis par pucerons (CABMV). Il se manifeste en des taches claires irrégulières, parsemées sur la surface de la feuille. Les symptômes de mosaïques sont plus faciles à voir lorsque la feuille et maintenue vers la lumière. Il est important d'Inspecter régulièrement la culture et prendre des mesures de lutte dès l'apparition des premiers symptômes.





Le virus de la marbrure de l’arachide (PeMoV)



Le virus de la marbrure de l’arachide attaque particulièrement l’arachide. Mais il a apparu dans des parcelles de voandzou. ses attaques réduisent le nombre des gousses.







LES RAVAGEURS ENNEMIES DU VOANDZOU







Les attaques des ennemies du voandzou avant la récolte





Les semences en cours de germination sont souvent attaquées. Les ravageurs fréquents responsables sont les rongeurs, les termites, les fourmis et les vers gris (Agrotis).



La chrysomèle brune (Ootheca mutabilis), la noctuelle (Helicoverpa armigera), les pucerons, les cicadelles de l’arachide (Empoasca facialis et Hilda patruelis) et la pyrale (Hedylepta indicata, synonyme : Lamprosema indicata) sont les insectes ravageurs qui attaquent souvent la culture après la levée quand la plante est sur pied.



Une fois l’intrusion des insectes remarquée, il est préférable de prévoir le plus tôt possible un traitement. Ainsi, pour lutter contre les insectes ravageurs, on utilise des insecticides. C’est l’exemple du malathion qui lutte contre les pucerons.



En outre, les nématodes à galles (Meloidogyne incognita, Meloidogyne javanica) peuvent sérieusement affecter les rendements. Ils sont de redoutables bio-agresseurs.



Enfin, remarquons que les feuilles de la plante peuvent aussi être consommées par des mammifères tels que les céphalophes. Aussi, les rongeurs, les fourmis, les cochons sauvages, les singes et les galagos ; peuvent attaquer les graines en cours de maturation ; causant ainsi des dégâts.









Les attaques des ennemies du voandzou après la récolte







À ce sujet, la lutte contre les ravageurs ne se limite pas à la récolte. En effet, le voandzou récolté, destiné au stockage est souvent menacé ; s’il y a carence de mesures pour prévenir.

Dans le rang de ces ravageurs l’on retrouve d’une part les bruches Callosobruchus maculatus et Callosobruchus subinnotatus et d’autre part le charançon du maïs Sitophilus zeamais.



D'abord, l'attaque de ces ravageurs des denrées stockées débute souvent lors de la maturation des graines au champ. Ensuite l’infestation s'introduit dans les greniers. Les graines stockées dans la cosse souffrent moins de la détérioration et des infestations par les insectes que les graines écossées.

L'utilisation de la cendre, les produits chimiques (malathion, carbamyl) ou de produits végétaux, comme des feuilles de tabac moulues, des piments moulus, les feuilles de neem ou des feuilles de basilic (Ocimum basilicum L.) ; Servent à protéger les graines stockées.























En définitive ; la prise en compte des facteurs abiotiques et biotiques, qui sans doute ont de l’influence sur le rendement, s’avère indispensable. Ainsi, le choix des cultivars résistants, l’inspection régulière de la culture, le traitement des semences, le contrôle des adventices, le traitement prompte des plantes en cas d’infestation..., sont entre autres les mesures importantes à respecter pour espérer avoir moins de pertes durant la chaîne de production. Tout de même rappelons que les pertes post-récolte peuvent être énorme ; si entre autre les bonnes méthodes de stockage ne s'appliquent pas.





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