BIEN À SAVOIR AVANT LA CONCEPTION DE LA ROTATION EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE
Au vu des mérites tant vantés de la rotation culturale ; une organisation dans l’exécution de la pratique s’impose ; afin d'atteindre les résultats positifs que celle-ci promet. Particulièrement en agriculture biologique, le choix de la rotation est un soubassement agronomique. Ainsi donc plusieurs facteurs sont à prendre en compte avant la conception de rotation type qui saurait être bénéfique. TalkAg aborde quelques-uns de ces facteurs.
FACTEURS CONDITIONNANT LA CONCEPTION DE LA ROTATION
Une rotation réussie est celle qui prend en compte dans sa conception tous les principes de base. Nous évoquerons ici cinq principes.
Altérer les cultures salissantes avec celles nettoyantes
Il est établi que chaque plante a ses caractéristiques. C’est ainsi que nous pouvons distinguer des cultures dites “salissantes” et d’autres “nettoyantes”. Les premières favorisent l’apparition de mauvaise herbes ; ont une croissance lente( exemple du maïs). Les secondes ont un effet nettoyant ( cas de la grande partie des légumineuses ayant un grand développement végétatif exemple du haricot) sur les vivaces ; permet une rupture des cycles des adventices et ont une croissance rapide. En grande culture biologique il est donc important de faire succéder stratégiquement les culture en tenant compte des caractéristiques des plantes. Ainsi, les cultures salissantes pourront précéder celles nettoyantes.
Cultures exigeantes et moins exigeantes en azote
D’une part, l’azote (N) constitue un facteur limitant la croissance des plantes. D’autre part, sa disponibilité peut avoir un impact sur la résistance des plantes aux agents pathogènes en régulant leur immunité. C’est ainsi qu’il y a des cultures exigeantes en azote et d’autres moins exigeantes. En effet, les nutriments sont essentiels pour la croissance et le développement des plantes mais peuvent également affecter la sévérité des maladies (Huber and Graham, 1999). En outre, rappelons qu'il y a des cultures qui ont la propriété de fixer l’azote au sol. C’est le cas de plusieurs légumineuses ; exemple des arachides, du pois de terre, du haricot ...
Ainsi, les cultures exigeantes (exemple du maïs) seront précédées de cultures qui enrichissent le sol en azote (prairies, protéagineux) et suivies de cultures moins exigeantes (mélange céréalier, graminées).
Cultures profondément enracinées et cultures peu profondes
Il faut altérer les cultures profondément enracinables et cultures peu profondes pour aider à maintenir une bonne structure du sol, favoriser le drainage et l’optimisation de l’exploration des nutriments. Les racines pivotantes des protéagineux et des oléagineux (qui ouvrent le sol) sont ainsi complémentaires du système fasciculé typique des graminées (qui améliore le profil superficiel).
Les cultures ayant des exigences différentes en P et K
Les culture ont des sensibilités différentes à la carence en P et/ou K. Cela se manifeste par des pertes de production d’autant plus élevées que l’espèce est sensible. Cette caractéristique des espèces, liée à la nature de leur système radiculaire ou au rôle de P et K dans l’élaboration de leur production ; est traduite par la notion d’exigence. Elle ne signifie pas que les cultures exigeantes absorbent ou exportent plus de P ou de K que celles qui le sont moins (exemple les Brassicaceaes exigeant et les céréales peu exigeantes).
Les considérations économiques de la rotation
L’agriculture biologique, non seulement elle recherche l’équilibre entre le sol, les animaux et les plantes ; mais aussi elle prend en compte l’influence des cours du marchés quand il faut choisir le système de culture. Avant d’opérer le choix de la rotation à mettre en place ; il s’avère donc indispensable de s’assurer que la production reste rentable pour l’agriculteur.
Les marges étant des indicateurs de la rentabilité d'une culture, d'une rotation ou d'une exploitation ; la recommandation est de les calculer sur l'ensemble de la rotation au lieu de le faire culture par culture.
Pour conclure ; nous pouvons retenir que la connaissance de l’écologie des plantes cultivées s’avère nécessaire ; pour la mise en place d’une rotation équilibrée. Il est indispensable d’alterner des cultures de familles différentes. Aussi, le choix des cultures pour une rotation en agriculture biologique va être à l’évidence différent de celui opéré en agriculture conventionnelle. Quoi qu’il en soit, la rotation culturale demeure une pratique d’une importance capitale.
#Talkag #Rotation #Agriculture_biologique
FACTEURS CONDITIONNANT LA CONCEPTION DE LA ROTATION
Une rotation réussie est celle qui prend en compte dans sa conception tous les principes de base. Nous évoquerons ici cinq principes.
Altérer les cultures salissantes avec celles nettoyantes
Il est établi que chaque plante a ses caractéristiques. C’est ainsi que nous pouvons distinguer des cultures dites “salissantes” et d’autres “nettoyantes”. Les premières favorisent l’apparition de mauvaise herbes ; ont une croissance lente( exemple du maïs). Les secondes ont un effet nettoyant ( cas de la grande partie des légumineuses ayant un grand développement végétatif exemple du haricot) sur les vivaces ; permet une rupture des cycles des adventices et ont une croissance rapide. En grande culture biologique il est donc important de faire succéder stratégiquement les culture en tenant compte des caractéristiques des plantes. Ainsi, les cultures salissantes pourront précéder celles nettoyantes.
Cultures exigeantes et moins exigeantes en azote
D’une part, l’azote (N) constitue un facteur limitant la croissance des plantes. D’autre part, sa disponibilité peut avoir un impact sur la résistance des plantes aux agents pathogènes en régulant leur immunité. C’est ainsi qu’il y a des cultures exigeantes en azote et d’autres moins exigeantes. En effet, les nutriments sont essentiels pour la croissance et le développement des plantes mais peuvent également affecter la sévérité des maladies (Huber and Graham, 1999). En outre, rappelons qu'il y a des cultures qui ont la propriété de fixer l’azote au sol. C’est le cas de plusieurs légumineuses ; exemple des arachides, du pois de terre, du haricot ...
Ainsi, les cultures exigeantes (exemple du maïs) seront précédées de cultures qui enrichissent le sol en azote (prairies, protéagineux) et suivies de cultures moins exigeantes (mélange céréalier, graminées).
Cultures profondément enracinées et cultures peu profondes
Il faut altérer les cultures profondément enracinables et cultures peu profondes pour aider à maintenir une bonne structure du sol, favoriser le drainage et l’optimisation de l’exploration des nutriments. Les racines pivotantes des protéagineux et des oléagineux (qui ouvrent le sol) sont ainsi complémentaires du système fasciculé typique des graminées (qui améliore le profil superficiel).
Les cultures ayant des exigences différentes en P et K
Les culture ont des sensibilités différentes à la carence en P et/ou K. Cela se manifeste par des pertes de production d’autant plus élevées que l’espèce est sensible. Cette caractéristique des espèces, liée à la nature de leur système radiculaire ou au rôle de P et K dans l’élaboration de leur production ; est traduite par la notion d’exigence. Elle ne signifie pas que les cultures exigeantes absorbent ou exportent plus de P ou de K que celles qui le sont moins (exemple les Brassicaceaes exigeant et les céréales peu exigeantes).
Les considérations économiques de la rotation
L’agriculture biologique, non seulement elle recherche l’équilibre entre le sol, les animaux et les plantes ; mais aussi elle prend en compte l’influence des cours du marchés quand il faut choisir le système de culture. Avant d’opérer le choix de la rotation à mettre en place ; il s’avère donc indispensable de s’assurer que la production reste rentable pour l’agriculteur.
Les marges étant des indicateurs de la rentabilité d'une culture, d'une rotation ou d'une exploitation ; la recommandation est de les calculer sur l'ensemble de la rotation au lieu de le faire culture par culture.
Pour conclure ; nous pouvons retenir que la connaissance de l’écologie des plantes cultivées s’avère nécessaire ; pour la mise en place d’une rotation équilibrée. Il est indispensable d’alterner des cultures de familles différentes. Aussi, le choix des cultures pour une rotation en agriculture biologique va être à l’évidence différent de celui opéré en agriculture conventionnelle. Quoi qu’il en soit, la rotation culturale demeure une pratique d’une importance capitale.
#Talkag #Rotation #Agriculture_biologique