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Traore Phénix Mensah

LA ROTATION DES CULTURES, UN LEVIER AGRONOMIQUE FONDAMENTALE

Le levier de rotation des cultures revient à une fréquence régulière ; quand il s’agit d’évoquer les technique agronomiques avantageuses de nos jours ; surtout en agriculture biologique. Cela n’est nullement pas fortuit. En effet, la demande en produits agricoles continue par monter ; ce qui influe sur le système d’exploitation agricole. Une situation qui par ricochet impacte sérieusement sur la structure des sols et rend difficile la gestion des agressions biotiques. C’est ainsi, que l’adoption d’un certains nombre de levier dont la rotation culturale s’avère incontournable, pour espérer amortir les déconvenues observées par endroit.











DÉFINITION ET INTÉRÊT DE LA ROTATION DES CULTURES



Définition



La rotation des cultures (ou rotation culturale) est une technique culturale occupant une place fondamentale dans l’agriculture de conservation. Cette dernière, qui elle est un système visant à améliorer la productivité sur le long terme dans le respect des services écosystémiques générés par l’activité biologique du sol et la matière organique qu’il contient.

In globo, la rotation des cultures est une pratique agricole qui consiste à la succession de cultures différentes de façon échelonnée année après année sur une même parcelle. Elle est un élément important de la gestion de la fertilité des sols, des bioagresseurs ( agents phytopathogènes, adventices, maladies de plantes et ravageurs). Tout ceci dans l’optique d’une productivité optimale. La mise en place de cette pratique est faite de manière à ce que chaque culture ait un aspect bénéfique sur la culture suivante.

Le système de rotation est établi en cycle régulier ou irrégulier. Dans le dernier cas, l’on parlera d’une succession culturale. Par contre, quand la même succession se reproduit dans le temps en cycles réguliers ; on peut ainsi avoir des rotations biennales, triennales, quadriennales, etc ...

Rappelons que la pratique de la rotation, très ancienne, a arboré plusieurs terminologies suivant l’espace et le temps. C'est ainsi que pour désigner cette technique l’on parlait d’assolement ; puis de système de culture.





Intérêt de la pratique



En succédant une même culture sur une parcelle, non seulement la structure du sol s’appauvrit ; mais aussi, ladite culture devient vulnérable aux organismes nuisibles du sol.



Améliorer la structure des sols



D’une part, la plante pour se développer, a besoin de nutriments présent dans le sol. Dans ce processus, ce dernier s'appauvrit. D’autre part chaque culture a un niveau donné d’exigences en terme de ressource. Alors pratiquer l’alternance des cultures (tout en équilibrant le besoin en ressources et les ressources disponibles) sur une même parcelle ; permettrait au sol de se régénérer.

En outre la stabilité structurale des sols sous prairie reste fortement conditionnée par la diversité floristique et fonctionnelle. Ainsi grâce aux différents systèmes racinaires qui se succéderont ; le compactage et la dégradation du sol seront limités. Ceci étant, les caractéristiques physiques du sol s’améliorent.

L’alimentation hydrique et la capacité d'exploration du sol des cultures s'optimisent. En effet, la composition des différents résidus de cultures participe à la qualité de la matière organique du sol à travers l’interaction entre le carbone et l’Azote. De ce fait, la faune du sol, qui a aussi un rôle prépondérant dans la production de la matière organique est valorisée et mise à contribution.





La rotation participe à la gestion des agresseurs biotiques



La lutte contre les bioagresseurs ou ennemies des cultures ; constitue l’un des plus grands défis de l'agriculteur. Contrairement aux contraintes abiotiques (facteurs édaphiques du sol, facteurs climatiques, facteurs chimiques, facteurs topographiques) qui recèlent un caractère d'imprévisibilité plus élevé ; la nuisance des contraintes biotiques est beaucoup plus limité quand la gestion intégrée inclut aussi la rotation des cultures.



En effet, avec leur effet répressif, certaines plantes peuvent limiter le cycle de vie des organismes nuisibles au cultures (en particulier les arthropodes et les champignons). Elles peuvent aussi agir sur les ravageurs (exemple du radis chinois sur les nématodes, de la moutarde sur le piétin-échaudage).



Les plantes ont leurs périodes de croissance propre à leur genre. Faire donc succéder plusieurs plante avec une période culturale différente ; sur un même terrain, permettrait de perturber le cycle de certaines mauvaises herbes (Altérer les graminées et les crucifères par exemple). Effectivement, certains espèces d’adventices sont liées à un type de cultures précis par leur époque préférentielle de levée.



La présence des plantes sur une parcelle n'est pas le fruit d’un hasard ; elles reflètent la nature de leur milieu et l’historique des pratiques qui y ont été mené. C’est ainsi que, mis à part les facteurs liés à la nature du sol, l’alternance des cultures influe sur la composition de la flore des adventices.













En résumé, la rotation des cultures a donc un effet important et positif sur l'activité biologique du sol et la nutrition des plantes. Elle permet donc de répondre à la problématique de l’appauvrissement des sols et offre une protection aux cultures. Tout de même bien que minoritaires, la pratique de la rotation a quelque contraintes ; en ce qu’elle exige de grands connaissances technique pouvant échapper à une partie des agriculteurs. C’est pourquoi Talkag la plateforme de partage agricole, s’engage à rapprocher la connaissance à la porté de tous.







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