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Traore Phénix Mensah

CONTRÔLER LE CHIENDENT EN PRODUCTION BIOLOGIQUE : LA PRÉVENTION, PREMIER MOYEN

Le chiendent est une adventice de culture de la famille des Poaceae. Le genre principal est Elytrigia, auquel appartient le chiendent officinal ou petit chiendent, le plus commun. En agriculture biologique où l’utilisation de produit chimique n’est pas souhaitée ; il est ardu de lutter contre cet ennemi tenace qui développe des mètres de rhizomes qui étouffent de nombreuses cultures. Mais , la prévention d’infestation est l’un des moyens de lutte préconisés.







GÉNÉRALITÉ SUR LE CHIENDENT



Cette mauvaise herbe vivace qu’est le chiendent se reproduit par graines et rhizomes. Ses ces derniers sont des tiges souterraines blanchâtres ou jaunâtres munis d’une pointe dure à leur extrémité. Riches en glucides, ils servent de réserve d’énergie à la plante. Chacun des bourgeons sur les nœuds d’un rhizome peut en cloner un autre ou donner naissance à une nouvelle tige ; d’où la délicatesse de la gestion des dis rhizomes. Mais la plupart des bourgeons restent dormants.

Le chiendent est parfois confondu avec le brome inerme (Bromus inermis), mais les rhizomes du brome sont plus courts et plus foncés. Tout de même, les graines des deux espèces se ressemblent beaucoup.

De tout temps, le chiendent a trouvé des usages en médecine naturelle ; car celui-ci est riche en silice, potassium et autres minéraux. Un principe actif, la triticine, ainsi qu’un sucre, le mannitol, se retrouvent dans les rhizomes.

Le chiendent est une plante très adaptable qui ne peut être associée à aucune condition de sol particulière. Son impact économique dans les cultures biologiques est encore plus considérable. Ceci, du fait que la plante est plus difficile à contrôler sans herbicides et aussi en raison de la plus grande valeur des cultures certifiées.

Cependant, il est possible de contrôler le chiendent en production biologique. Mais celui-ci reste difficile à éliminer complètement, surtout dans les grandes cultures où le travail du sol est en général moins intensif et où les superficies sont plus grandes. En dehors de la lutte chimique, les autres méthodes de lutte sont une question de persévérance. Disons aussi que les conditions climatiques ont aussi un rôle à jouer dans le succès ou l’échec des moyens de lutte engagés.







MESURES PRÉVENTIVES DE L’INFESTATION



D’abord, il faut rappeler qu’il existe de grandes variations au niveau de l’importance relative des modes de propagation dans les populations de chiendent. Ainsi, certaines font plus de rhizomes, d’autres font plus de graines.

Alors, dans le cas de l’utilisation d'un équipement aratoire autre que la houe ; les rhizomes de chiendent peuvent rester accrochés à la charrue, aux dents de herse et de sarcloir, aux pneus de tracteur… Pour donc prévenir la propagation de ces rhizomes ; il convient de procéder au nettoyage dudit équipement.

Dans le cas où, un seul secteur du champ est infesté de chiendent, il vaut mieux isoler celui-ci en travaillant séparément, dans la mesure du possible ; afin de ne pas étendre le problème.

Notons aussi que l’épandage de fumier peut servir de source de propagation ; surtout s’il vient d’un tas au sol près duquel pousse du chiendent. Il faut aussi utiliser des semences de céréales ou de graminées fourragères propres. En outre, il ne faut pas laisser se dégrader les prairies ; du fait que le chiendent prend de la force lorsque les légumineuses fourragères survivent mal à l'hiver. Aussi, est-il conseillé de semer des plantes qui couvrent le sol. En effet, même si elles ne peuvent à elles seules contrôler le chiendent, les cultures intercalaires permettent de retarder sa croissance et de prévenir son étalement rapide lors du mûrissement et après la récolte.

Dans les parcelles où le chiendent abonde, les semis denses sont à préférer dans le cas des céréales et des plantes fourragères.







Comme pour toute infestation connue, la prévention reste un meilleur moyen pour empêcher l’envahissement des champs. Plus on se prend à temps, mieux c’est. Mais il arrive que malgré les mesures entreprises, le mal persiste. Ainsi, l’agriculteur doit faire de la persévérance son crédo, pour lutter contre la fructification de cette adventice s'il ne veut pas faire usage de produits chimiques.



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