CHARANÇONS DE LA TIGE DU COLZA : COMMENT GÉRER CE RAVAGEUR ?
Sortez vos cuvettes jaunes et consultez le BSV, car il est fort probable que le vol des charançons de la tige du colza a commencé. Les parcelles abritées du vent sont celles qui seront concernées par les premiers vols. Les températures douces actuelles sont donc favorables à une arrivée massive en parcelles. La surveillance est donc de mise. Il ne faut pas confondre le charançon de la tige du colza avec le charançon de la tige du chou. Ce dernier est considéré comme peu ou pas nuisible pour le colza.
La surveillance des cultures
Le vol des charançons de la tige n’intervient que lorsque la température de l’air dépasse les 9°C. En présence de températures défavorables, les charançons retournent s’abriter dans le sol, mais restent néanmoins actifs autour d’une température supérieure à 6 °C. Comment peut-on décrire ce ravageur ?
Le charançon des tiges du colza est un coléoptère noir qui peut paraître gris cendré du fait de sa pilosité. De 3 à 4 mm de long, il se caractérise comme tous les charançons par une trompe qui porte les antennes. On le distingue des autres charançons par la coloration noire de ses pattes. Il est l’un des ravageurs les plus nuisibles du colza. Ses dégâts varient selon les situations, et peuvent entraîner des pertes de rendements importantes. Raison pour laquelle la surveillance des parcelles en cette période est plus que primordiale. Comment mettre en place cette surveillance ?
Afin de pouvoir capter les premières arrivées des charançons de la tige du colza, Terres Inovia conseille de placer la cuvette jaune au-dessus de la végétation. La couleur jaune du piège attire les insectes qui seront retenus par quelques gouttes mouillantes. Dans chaque parcelle, le piège doit être maintenu propre. L’eau à l’intérieur doit le plus souvent être remplacée. Le nombre de captures de charançons ne reflète pas l’intensité de l’infestation mais seulement l’arrivée du ravageur. Il est donc important de consulter régulièrement le BSV colza qui vous permettra d’évaluer le risque dans votre secteur.
Déclencher la lutte au bon moment
Au cours du mois de février lorsque vous capturez précocement des charançons, et si le colza est encore au repos végétatif, l’intervention doit être différenciée afin de se rapprocher du début d’élongation. Après les premières captures, il ne faut pas se précipiter pour intervenir. En effet, la lutte ne concerne que les adultes, les insectes aptes à pondre. Le risque repose également sur la présence des tiges tendres.
Vous l’aurez compris la lutte n’intervient qu’en période de risque. Elle vise à limiter au maximum le nombre d’adultes avant l’entrée en pontes des femelles. Aucun seuil d’intervention n’est établi pour cet insecte. Le nombre d’insectes piégés dans la cuvette jaune ne réflète pas automatiquement la gravité du risque. La seule présence du ravageur dans les parcelles constitue une menace. La tactique de lutte doit forcément se fonder sur les relevés rapportés par les réseaux de cuvettes jaunes (BSV ou autres) et le stade du colza. La règle consiste à intervenir dans les jours qui suivent les premières captures significatives pour protéger les colzas en cours de montaison. Il est parfois difficile de couvrir la totalité de la période de sensibilité.
Avant toute lutte, un meilleur compromis doit tout de même être trouvé entre stade du colza, dynamique de captures, prévisions climatiques favorables à l’activité des charançons de la tige et conditions optimales de traitements. Pour parler de traitement, il faut savoir que les pyréthrinoïdes sont efficaces pour lutter contre le charançon de la tige du colza. C’est la référence dans le domaine. Parmi les pyréthrinoïdes, choisir les pyréthrinoïdes en « ine » comme deltaméthrine, lambda-cyhalothrine, cyperméthrine… Néanmoins, les résistances face aux insecticides de pyréthrinoïdes tendent à se développer. Pour éviter cela, il faut donc éviter des traitement hâtifs ou systématiques visant à sécuriser les parcelles. Au cours du printemps lorsque l’application d’un traitement sera nécessaire, ne pas utiliser plus de deux insecticides du même mode d’action même contre deux insectes différents. La réglementation doit être plus que jamais respectée.
#Charançons #Colza #Ravageurs
Source image : reussir
#Ravageurs
La surveillance des cultures
Le vol des charançons de la tige n’intervient que lorsque la température de l’air dépasse les 9°C. En présence de températures défavorables, les charançons retournent s’abriter dans le sol, mais restent néanmoins actifs autour d’une température supérieure à 6 °C. Comment peut-on décrire ce ravageur ?
Le charançon des tiges du colza est un coléoptère noir qui peut paraître gris cendré du fait de sa pilosité. De 3 à 4 mm de long, il se caractérise comme tous les charançons par une trompe qui porte les antennes. On le distingue des autres charançons par la coloration noire de ses pattes. Il est l’un des ravageurs les plus nuisibles du colza. Ses dégâts varient selon les situations, et peuvent entraîner des pertes de rendements importantes. Raison pour laquelle la surveillance des parcelles en cette période est plus que primordiale. Comment mettre en place cette surveillance ?
Afin de pouvoir capter les premières arrivées des charançons de la tige du colza, Terres Inovia conseille de placer la cuvette jaune au-dessus de la végétation. La couleur jaune du piège attire les insectes qui seront retenus par quelques gouttes mouillantes. Dans chaque parcelle, le piège doit être maintenu propre. L’eau à l’intérieur doit le plus souvent être remplacée. Le nombre de captures de charançons ne reflète pas l’intensité de l’infestation mais seulement l’arrivée du ravageur. Il est donc important de consulter régulièrement le BSV colza qui vous permettra d’évaluer le risque dans votre secteur.
Déclencher la lutte au bon moment
Au cours du mois de février lorsque vous capturez précocement des charançons, et si le colza est encore au repos végétatif, l’intervention doit être différenciée afin de se rapprocher du début d’élongation. Après les premières captures, il ne faut pas se précipiter pour intervenir. En effet, la lutte ne concerne que les adultes, les insectes aptes à pondre. Le risque repose également sur la présence des tiges tendres.
Vous l’aurez compris la lutte n’intervient qu’en période de risque. Elle vise à limiter au maximum le nombre d’adultes avant l’entrée en pontes des femelles. Aucun seuil d’intervention n’est établi pour cet insecte. Le nombre d’insectes piégés dans la cuvette jaune ne réflète pas automatiquement la gravité du risque. La seule présence du ravageur dans les parcelles constitue une menace. La tactique de lutte doit forcément se fonder sur les relevés rapportés par les réseaux de cuvettes jaunes (BSV ou autres) et le stade du colza. La règle consiste à intervenir dans les jours qui suivent les premières captures significatives pour protéger les colzas en cours de montaison. Il est parfois difficile de couvrir la totalité de la période de sensibilité.
Avant toute lutte, un meilleur compromis doit tout de même être trouvé entre stade du colza, dynamique de captures, prévisions climatiques favorables à l’activité des charançons de la tige et conditions optimales de traitements. Pour parler de traitement, il faut savoir que les pyréthrinoïdes sont efficaces pour lutter contre le charançon de la tige du colza. C’est la référence dans le domaine. Parmi les pyréthrinoïdes, choisir les pyréthrinoïdes en « ine » comme deltaméthrine, lambda-cyhalothrine, cyperméthrine… Néanmoins, les résistances face aux insecticides de pyréthrinoïdes tendent à se développer. Pour éviter cela, il faut donc éviter des traitement hâtifs ou systématiques visant à sécuriser les parcelles. Au cours du printemps lorsque l’application d’un traitement sera nécessaire, ne pas utiliser plus de deux insecticides du même mode d’action même contre deux insectes différents. La réglementation doit être plus que jamais respectée.
#Charançons #Colza #Ravageurs
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