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Bonnet Aurélien

LES ENJEUX D’UNE BONNE GESTION DURABLE DES SOLS AGRICOLES

La dégradation des sols est un défi majeur d’un point de vue écologique, social, économique et culturel. Elle touche particulièrement les zones arides, semi-arides et subhumides, collectivement désignées « zones arides ». Ces zones couvrent 40 % de la surface terrestre de la planète et hébergent des écosystèmes uniques qui abritent des habitats importants pour de nombreuses espèces végétales et animales. De nombreuses formules de gestion durable des sols sont appliquées quotidiennement par des personnes pour combattre la dégradation des sols. Quels sont donc les enjeux liés à une bonne gestion des sols agricoles ?





Gestion durable des sols



La gestion durable des sols est un processus fondé sur des connaissances spécialisées qui permet de gérer de manière intégrée l’environnement, la biodiversité et les ressources en sols et en eau pour répondre à une demande croissante d’aliments et de fibres, tout en assurant la viabilité des modes de subsistance et des services écosystémiques. En d’autres mots la gestion du sol est l'ensemble des mesures prises annuellement et à long terme pour améliorer et maintenir la productivité du sol ; elles se complètent et sont liées au mode d'exploitation.



La Gestion Durable des Sols (GDS) est à la base même de l’agriculture et de l’utilisation écologiquement viable des sols, et a de ce fait un rôle important à jouer dans la réduction de la pauvreté. Les modes de GDS prennent en compte l’intensification du développement économique et social tout en préservant et renforçant les fonctions écologiques et les systèmes de perpétuation de la vie des ressources terrestres de la planète, deux objectifs souvent contradictoires. La GDS concilie également les aspects environnementaux et le développement économique et social en permettant d’améliorer les politiques, la planification et la gestion des sols. Des interventions ciblées et bien conçues sont le meilleur moyen de lutter contre la dégradation des sols. L’une des rares solutions dont nous disposons, en particulier les petits agriculteurs et pasteurs, est d’appliquer les principes de la GDS pour assurer ou accroître la productivité des écosystèmes agricoles sans détruire les sols, causer l’érosion de la surface de la terre ni mettre en péril les services écosystémiques.



En dépit de ces difficultés, un mouvement vers une plus grande reconnaissance de l’importance des enjeux nombreux du sol semble bien se dessiner. Intéressons-nous davantage aux enjeux globaux actuels entourant les sols agricoles.





Les principaux enjeux actuels



Les grands enjeux relatifs aux sols agricoles français, métropolitains ou ultramarins, recouvrent les deux dimensions, au demeurant complémentaires : la protection de la destination productrice des sols et le maintien de leur qualité. Ces deux volets doivent permettre aux sols de jouer pleinement les rôles écosystémiques vitaux évoqués plus haut. Ces enjeux sont exacerbés par les impacts du changement climatique. Les choix politiques et sociétaux des dernières décennies, contribuent à l’accroissement des besoins en termes de logements, d’infrastructures, de zones d’activités économiques, commerciales et de loisirs, d’espaces naturels de ressourcement et, bien sûr, d’alimentation. Or, pour satisfaire cette dernière, l’agriculture requiert des terres agricoles en quantité suffisante. Il s’agit par conséquent de parvenir à trouver un équilibre entre ces différents usages du sol, tout en s’appliquant à protéger les espaces naturels et forestiers. Ainsi lutter contre le gaspillage des surfaces agricoles, dont on a pu dans le passé considérer qu’elles constituaient un réservoir dans lequel on pouvait puiser sans limite, apparaît dorénavant indispensable.



Le changement de destination de terres initialement consacrées à l’agriculture en vue de leur urbanisation par exemple, ne constitue pas le seul problème observé actuellement. La déprise agricole, qu’elle soit temporaire, notamment dans les espaces périurbains, dans l’attente, par le propriétaire du sol, d’un classement en zone constructible ou définitive faute de repreneur pour des terres moins fertiles en particulier dans des régions en voie de désertification, est une cause non négligeable de diminution des surfaces exploitées.



Face à ces menaces qui pèsent sur les terres agricoles, des outils législatifs et réglementaires ont été mis en place. Le premier grand enjeu consiste à mettre en œuvre des pratiques culturales respectueuses de l’environnement, et, d’autre part, des décisions en matière d’urbanisation et de construction d’infrastructures, qui peuvent être beaucoup plus rapides. Le second grand enjeu porte sur la préservation, voire l’amélioration là où cela est nécessaire, de la qualité des sols qui dépend en grande partie du taux de matière organique et de la présence d’une biodiversité riche et variée. Cet aspect s’avère d’autant plus important qu’il conditionne le maintien des services, notamment éco-systémiques, rendus par les sols. Il s’agit ainsi de garantir la fertilité indispensable au maintien de la productivité agricole ; et pour faire face à l’augmentation de la demande alimentaire ; d’assurer l’épuration des eaux et la régulation hydrique ; de limiter les risques d’érosion et enfin de lutter contre le changement climatique.



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