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Emart Gilbert

MIEUX GÉRER LE SEMIS DU SOJA PENDANT LE PRINTEMPS

Pendant les mois de février et mars, lorsqu’on assiste à des précipitations, les semis de printemps sont souvent au ralenti. Ainsi, la culture du soja reste une alternative efficace pour l’occupation des surfaces agricoles non utilisées pour l’instant. Cependant, quelles sont les règles à respecter pour réussir le semis du soja durant cette période ?



Semer dans un sol bien assez réchauffé et bien soigner le semis



La température du sol est le premier critère à prendre en compte pendant cette période. En effet, il faut semer quand le sol est suffisamment réchauffé (environ 10°C). Des expérimentations ont montré l’importance du respect du réchauffement du sol. Ensuite, prendre en compte le groupe de précocité de la graine. Cet aspect est tout aussi important car il permet d’avoir une levée rapide et donc d’éviter que la culture ne soit vulnérable aux attaques de ravageurs.

L’importance d’adapter la profondeur du semis au type de sol. Lire LA PROFONDEUR IDÉALE POUR RÉUSSIR LE SEMIS DU SOJA à l’adresse www.talkag.com .



Adapter l’écartement entre les lignes en fonction de la précocité



Il est recommandé un écartement de 18 à 30 cm pour les groupes 000 ; et 18 à 50 cm pour les groupes 00. Les grands écartements ont pour but d'aérer le couvert afin d’éviter le développement de certaines maladies. Ces écartements permettent aussi un meilleur contrôle des adventices en binant en végétation.

Quant aux petits écartements réalisés avec un semoir à céréales, ils permettent de mieux couvrir le sol et donc de mieux gérer les adventices. Le roulage après semis permet de niveler le sol et de faciliter la récolte des gousses basses. Toutefois, il ne faut pas réaliser l’opération en sol battant.



Tenir compte d’un levier essentiel : La densité du semis



Le semis ne se fait pas au hasard. Il y’a des critères à prendre en compte notamment :

Le groupe de précocité : Plus la variété est précoce, plus la densité de semis est élevée.

Les pertes à la levée dues aux conditions de semis (vitesse trop élevée, sol insuffisamment réchauffé) ou à des défauts de faculté germinative (en semences certifiées, le taux minimal de germination est de 80 % ; en semences de ferme, réalisez un test de germination).

La ressource en eau : l’irrigation sécurise la culture ce qui autorise une densité de semis plus faible.



Penser à inoculer les semences de soja



L’opération permet à la culture de couvrir 75 % de ses besoins en azote grâce à la symbiose, soit environ 300 kg/ha. Vu que ces bactéries sont absentes dans les sols européens, il faut donc les apporter sous forme d’inoculum. C’est une étape importante qui cependant requiert des conditions spécifiques. Une semence mal inoculée affecte le développement de la plante.



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