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Bonnet Aurélien

QUELLES SONT LES MESURES PHYSIQUES ET BIOLOGIQUES D'AMÉLIORATION DU SOL POUR LES CULTURES DE POMME DE TERRE ?

Dans les champs de pomme de terre, pour améliorer le sol, les agriculteurs ont recours à des mesures physiques et biologiques. Ces différentes mesures sont : le drainage, le sous-solage, épierrage, l’irrigation, la rotation de culture, le recours au fumier. La plupart de ces mesures permettent une lutte efficace contre l’érosion.



Drainage et le sous-solage



Les pommes de terre doivent pousser dans un sol bien drainé, car les racines et les tubercules ont besoin d'un apport continu d'oxygène. En plus de restreindre l'aération du sol, le mauvais drainage réduit l'assimilation des éléments nutritifs dans la plante, retarde le réchauffement et l'assèchement du sol au printemps, diminue la tension du sol, empêche la circulation des machines et favorise la dégradation du sol. Le mauvais drainage menace la structure du sol et entraîne le compactage, ce qui augmente les risques possibles de ruissellement et d'érosion. Un spécialiste du sol ou un spécialiste du drainage peut évaluer les mauvaises conditions présentes en étudiant les profils du sol dans les champs. Lorsque le grand problème est un mauvais drainage et qu'il faut évacuer l'eau du champ, la meilleure solution est généralement d'installer un système de drainage. L'installation d'un réseau complet est plus efficace sur une grande superficie.



La circulation de machines lourdes, le travail d'un sol trop humide, un trop grand épierrage, l'épuisement de la matière organique et l'érosion sont des facteurs qui dégradent la structure du sol et qui provoquent le compactage. Le sous-solage permet d'ameublir les sous-sols compacts, et il supprime le compactage dans certains cas. Il importe que le sol soit relativement sec lorsqu'on effectue le sous-solage. Pour la production de pommes de terre, le sous-solage est généralement pratiqué sur la culture de rotation qui précède celle des pommes de terre. L'effet du sous-solage peut être prolongé grâce à des mesures ultérieures comme la culture de plantes à racines profondes et l'application de bonnes méthodes agronomiques.



La lutte contre l’érosion



Les principales causes de l'érosion sont la monoculture de pommes de terre, le travail du sol et la culture dans les champs à forte pente, l'absence de protection du sol en hiver par des plantes de couverture ou des résidus végétaux, un trop grand travail du sol, l'épierrage excessif et la circulation de machines sur un sol trop humide. Les producteurs peuvent recourir aux services de vulgarisation pour élaborer des plans de conservation et d'aménagement du sol en vue de réduire l'érosion et de maintenir les pertes en terre à un niveau acceptable. Communiquer avec le spécialiste des sols ou le spécialiste du drainage pour obtenir des renseignements sur la rotation culturale, les plantes de couverture, le sous-solage, le drainage, la culture en courbes de niveau, le travail de conservation du sol, la culture en bandes alternantes et la construction de systèmes de terrasses et de déversoirs.



Un système d'irrigation permet de régler le volume d'eau qui parvient aux cultures pendant les périodes de sécheresse. Les pierres de 7,5 cm ou moins de diamètre peuvent être laissées dans les champs, car elles réduisent le compactage, favorisent l'infiltration de l'eau et protègent les particules du sol contre l'impact dévastateur des fortes précipitations.



La rotation de culture



Les pommes de terre doivent être cultivées en rotation avec d'autres cultures pour minimiser les effets de la dégradation du sol. La rotation permet de préserver la structure du sol et sa teneur en matières organiques, tout en réduisant les dommages causés par les insectes et les maladies ainsi que la baisse de qualité des tubercules. Les céréales d'hiver, les fourrages ou les chaumes d'une culture de céréale précédente diminuent l'érosion à la fin de l'automne, pendant l'hiver et au début du printemps. On peut escompter un meilleur rendement et une qualité supérieure lorsque la culture des pommes de terre est faite aux trois ans dans le même champ, surtout lorsqu'elle est précédée par une céréale, un engrais vert ou une plante fourragère dans la rotation.



Pour finir, notons que la matière organique est nécessaire pour maintenir une bonne structure du sol et améliorer sa capacité de rétention de l'eau et des engrais. Les sols consacrés à la culture des pommes de terre sont généralement pauvres en matières organiques, et une bonne gestion du sol exige par conséquent que l'on ajoute environ 5 tonnes de matière sèche par hectare par année pour maintenir un taux de matière sèche satisfaisant.



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