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Traore Phénix Mensah

LEVIERS AGRONOMIQUES POUR RÉTABLIR LA MATIÈRE ORGANIQUE DANS LE SOL : LE COMPOSTAGE, LES CULTURES DE COUVERTURE ET LE PAILLAGE (Partie 1)

La matière organique dans le sol contribue à donner des propriétés qui influencent fortement la production agricole. Ainsi, du processus d’agrégation en passant par ; la capacité d’échange, de stock et de fourniture d’éléments fertilisants d’une part et d’autre part la contribution dans la fertilité biologique du sol ; les fonctions des matières organiques sont nombreuses. Alors est-il nécessaire de faire usage de leviers agronomiques pour entretenir une bonne présence de ces dernières.





LA PRATIQUE DU COMPOSTAGE



Le compostage est un procédé de dégradation biologique de déchets organiques en présence d’une part de l'oxygène, d'humidité (eau) et de l'air ; d’autre part avec l’intervention des bactéries, champignons, micro-organismes et macro-organismes. Le produit final est le compost ( une forme d'humus plus stable) qui constitue un amendement organique de qualité. Celui-ci favorise la vie du sol et améliore sa structure, car riche en éléments nutritifs.



Disons que, Le compostage produit dans des conditions contrôlées peut compléter certaines rotations des cultures et des systèmes agroforestiers.

Précisons que, le compost est très similaire dans sa composition à la matière organique du sol. En effet, dans le sol, le compost se décompose lentement dans le sol et est très bon pour améliorer les propriétés biologiques (notamment entretien d’une biodiversité tellurique) ; physiques (influant sur la porosité, l’aération et le transfert d’eau et de gaz) et chimiques (capacité d’échange, stock et fourniture d’éléments fertilisants) du sol. Finalement quand il est bien préparé, le compost contient la majorité des nutriments nécessaires aux plantes, afin qu'il puisse être utilisé pour maintenir et améliorer la fertilité des sols ainsi que la régénération des sols usés.





ADOPTION DES CULTURES DE COUVERTURE (ENGRAIS VERT )



D’abord, l’implantation des cultures de couverture est l’une des pratiques de l’agriculture de conservation qui est censée aider les agriculteurs à résoudre plusieurs problèmes liés à la santé des sols et à l'environnement et peut contribuer à améliorer les niveaux de matières organiques et donc la rétention des nutriments. Ensuite, le terme engrais vert désigne plus souvent les mêmes espèces de plantes utilisées comme cultures de couverture. Tout de même, l’engrais vert se réfère spécifiquement à une culture dans la rotation, cultivée pour l'incorporation de la matière végétative non décomposée dans le sol.

Les cultures de couverture permettent entre autres de prévenir l'érosion en fixant le sol et en réduisant l'impact des gouttes de pluie ; d’ajouter du matériel végétal au sol pour la reconstitution de la matière organique ; de lier l'excès de nutriments dans le sol et éviter le lessivage.



Il faut noter qu’en termes de cultures de couverture, différentes cultures peuvent être utilisées ; à l’instar des céréales, légumineuses et oléagineux. Tout de même, précisons que, certaines cultures optimisent des avantages ; il est donc utile d’en tenir compte lors de la planification d'un système de rotation (exemple des légumineuses et leur capacité de fixer l’azote et leurs résidus qui se décomposent vite).



Il est bien indiqué de débuter les premières années avec des cultures couvrant la surface avec une grande quantité de résidus qui se décomposent lentement. Alors, les graminées et les céréales sont les plus appropriés pour cette étape, également en raison de leur système racinaire intensif, ce qui améliore rapidement la structure du sol. À l’étape suivante, lorsque la santé du sol a commencé à s’améliorer, les légumineuses peuvent être incorporées dans la rotation.



Retenons aussi que la plantation de cultures de couverture est rentable et ses avantages s'accroissent lorsqu'elles sont utilisées en combinaison avec d'autres méthodes de gestion des sols, comme le drainage…







LA TECHNIQUE DE PAILLAGE



Le paillis ou mulch est une couche de matériaux placée sur la surface du sol pour le protéger contre les chocs des gouttes de pluie et l'érosion, et améliorer sa fertilité tout en augmentant le niveau de matière organique.



En effet, premièrement, le paillis constitue un bouclier contre le tassement superficiel de la terre, particulièrement sous l'action de la pluie. Ceci permet donc d’éviter la formation d'une croûte imperméable de surface, obstacle à l’infiltration de l’eau dans le sol et la respiration de celui-ci. Il favorise aussi l’activité biologique du sol et le développement des insectes utiles.



En second lieu, le paillage permet de limiter les écarts thermiques. Le sol reste humide longtemps et est bien aéré. Ceci favorise le développement des micro-organismes du sol, des vers de terre et autres insectes (carabes, staphylin, mille-pattes, araignées, coccinelles.) ; qui ont une part importante dans la mise à disponibilité des nutriments.



Troisièmement, il est évident que le paillage améliore la structure du sol, la croissance et la santé des végétaux ; avec la décomposition des déchets utilisés. À ce propos, l’utilisation des résidus de cultures pour le paillage est un système qui vise à maintenir un couvercle de protection des résidus végétatifs tels que la paille, tiges de maïs, feuilles de palmier et de chaume sur la surface du sol.



On distingue deux principaux systèmes de paillage à savoir, d’une part le système de paillage in situ, qui consiste à laisser les résidus végétaux là où ils tombent sur le sol. D’autre part, il y a le système de paillage coupe-et-transport ; qui consiste à faire venir les résidus végétaux d'ailleurs et les utilisés comme paillis.



Source image :.consoglobe.com



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