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Emart Gilbert

LE PANORAMA DE L’AGRICULTURE AFRICAINE

Le continent africain jouit de plusieurs zones agro-écologiques, allant des forêts ombrophiles marquées par deux saisons des pluies à une végétation relativement clairsemée, sèche et aride, arrosée une fois l’an. Cette diversité constituant un énorme atout, représente tout de même un grand défi pour le développement agricole de l’Afrique.



D’une part, elle offre un large éventail en termes de denrées et produits agricoles produits et commercialisés sur les marchés intérieurs et extérieurs. D’autre part, cette diversité exclut toute solution générale aux problèmes que pose le développement agricole sur l’ensemble du continent. Par conséquent, la programmation et la mise en œuvre d’interventions dans le secteur agricole africain doivent s’adapter aux conditions propres à chaque zone agro-écologique et à la situation socioéconomique des ménages ruraux dans les différents pays du continent.



Les trois dernières décennies ont montré que les gains de productivité agricole en Afrique furent obtenus grâce à une expansion continue des cultures pluviales, en particulier, les cultures vivrières, sur des terres de plus en plus marginales et/ou par la réduction des périodes traditionnelles de jachère entre deux cycles de culture.



La forte pression démographique a obligé les ménages ruraux à adopter des pratiques agricoles qui assurent leur survie. Malheureusement, cette stratégie assimilée à la recherche de la sécurité alimentaire des ménages a laissé de côté la production de masse (culture intensive). Ainsi, les ménages produisent juste le strict minimum en omettant l’accroissement du rendement des cultures à l’hectare.



Hormis l’agriculture commerciale qui couvre une gamme relativement restreinte de cultures, l’utilisation d’intrants agricoles (semences améliorées, engrais inorganiques, insecticides et pesticides) est nettement moins répandue en Afrique que dans les autres régions en développement du monde. Souvent, la quantité d’engrais inorganique utilisée à l’hectare est inférieure à dix kilogrammes de nutriments. Pour l’heure, l’utilisation des produits agrochimiques et/ou de techniques de lutte intégrée contre les maladies végétales et les parasites reste largement limitée aux cultures d’exportation.



L’expansion continue des cultures s’est faite aux dépens des autres systèmes d’utilisation des ressources naturelles. L’une des conséquences de ce phénomène a été la destruction rapide des ressources forestières par le défrichement et la surexploitation des terres aux fins de production de bois de feu et d’autres utilisations domestiques. Un autre effet plus subtil de cette situation est la détérioration des systèmes de transhumance du bétail, provoquée par l’utilisation à des fins de culture de superficies de plus en plus étendues de terres autrefois réservées au pâturage de saison sèche.



La surexploitation des ressources halieutiques constitue un problème grave quand les ressources communautaires sont exploitées pour générer des profits personnels. L’absence de dispositions réglementaires appropriées et, lorsqu’elles existent, leur mauvaise application, ont eu pour conséquence directe la baisse actuelle.



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