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Bonnet Aurélien

ATTENTION À LA PRÉSENCE DES PUCERONS DES ÉPIS SUR LE BLÉ

Le puceron des épis est un ravageur important des céréales. Ils peuvent engendrer des pertes de rendement du blé si les conditions sont favorables à leur pullulation. L’observation est donc de mise pour surveiller les populations et traiter si nécessaire.





Description et symptômes sur les épis



Le puceron des épis, de son nom scientifique Sitobion avenae, est un ravageur qui attaque généralement la culture de blé tendre. Son développement est favorisé par des facteurs climatiques à savoir, un hiver doux. Ce temps est propice pour la conservation d’individus parthénogénétiques sur les repousses de céréales (blé et orge) et autres graminées sauvages. Le maintien des pucerons sur les plantes en hiver leur permet de former des individus ailés dès le début du printemps pour coloniser les cultures. Sitobion avenae peut ainsi coloniser avant l’épiaison les feuilles des blés. L’adulte aptère mesure 2 à 2,8 mm de long, de coloration variable selon les individus (jaune, vert, rouge à violet...) Il possède des cornicules et antennes noires, une queue claire, des pattes jaunes ; les extrémités des fémurs, des tarses et des tibias sont enfumées. Les cornicules sont deux fois plus longs que la queue. L’adulte ailé possède une tête et un thorax brun-rouge, un abdomen rouge ou vert, maculé parfois de 5 à 6 taches latérales sombres. Les autres caractères morphologiques sont identiques à ceux des aptères.



Plusieurs espèces de pucerons peuvent se retrouver sur les feuilles de blé en cours de montaison, mais seul Sitobion avenae monte sur les épis. Il développe des colonies qui provoquent des dégâts par prélèvement de sève de la floraison à grain laiteux-pâteux. Au-delà, les populations régressent. Les pucerons se développent souvent en foyers, fruit d’un séjour de longue durée des pucerons. Il est donc indispensable de parcourir la parcelle si l’on veut connaître précisément le niveau d’infestation.





Dégâts dus au ravageur



En blé, les pucerons des épis peuvent engendrer jusqu’à 30 q/ha de pertes si les conditions sont favorables à leur pullulation. Ils peuvent également provoquer d’importants dégâts sur céréales, du début épiaison jusqu’au stade pâteux. Les attaques se font habituellement par foyers. Les pucerons colonisent les feuilles supérieures puis se développent sur épis. Le puceron prélève de la sève et rejette des excréments qui favorisent le développement de fumagine qui est un facteur limitant la photosynthèse.





Lutte contre le puceron de l’épi



Il faut suivre attentivement les populations sur épis à partir du stade début épiaison. Il faut donc être attentif à l’évolution de cette population et identifier le début de sa croissance exponentielle. Le seuil pour le déclenchement d’un traitement insecticide est atteint lorsqu’en moyenne, on peut compter 5 pucerons par épi ou, pour simplifier les comptages, lorsque 1 épi sur 2 est infesté par au moins un puceron. Seuls les auxiliaires peuvent limiter les populations de pucerons : micro-hyménoptères parasites, coccinelles, syrphes... Il convient donc d’éviter les interventions trop précoces afin de préserver les auxiliaires si le seuil n’est pas atteint. Leur action est toutefois insuffisante en cas de pullulation.



Un traitement insecticide est conseillé lorsqu’un épi sur deux est colonisé par au moins un puceron entre l’épiaison et le stade grain pâteux. Au-delà de ce stade, un traitement n’est plus nécessaire. À ce seuil, un traitement est efficace avec la plupart des pyréthrinoïdes ou le flonicamide. Au-delà du seuil, il est préférable d’utiliser un produit à plus forte action de choc. Les comparaisons de produits font apparaître des nuances d'efficacité ou de persistance. Les insecticides sont essentiellement des produits de contact, leur action excède rarement deux semaines. À chaque passage, quelle que soit la spécialité commerciale, un volume de bouillie de 150 à 200 l/ ha est le minimum nécessaire pour assurer une couverture suffisante de l’épi et du feuillage. Il convient également de respecter les conditions d’hygrométrie pour limiter la volatilisation des produits. Il est conseillé de reprendre la surveillance une dizaine de jours environ après le traitement. Une nouvelle intervention peut être effectuée en cas de dépassement du seuil.







En résumé, il faut visiter vos parcelles une fois par semaine pour détecter la présence de foyers de pucerons. Au départ, une régulation par les auxiliaires suffit dans la plupart des cas. De plus, une intervention trop précoce est souvent suivie d’une réinfestation. La surveillance est donc de mise.



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Source image : semencesdefrance


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