Virus de la maladie bronzée de la tomate (TSWV) sévit en régions tropicales et plus encore en région subtropicales et tempérées. Il est donc rare que les maraichers ouest africains aient à affronter le TSWV ; qui est observé principalement en serre, mais également en champ.





GÉNÉRALITÉ SUR LE VIRUS DE LA MALADIE BRONZÉE DE LA TOMATE



Le TSWV est un virus très important, affectant plus de 1000 espèces de plantes dont la tomate, pour laquelle il est sévère et plus fréquent. En Afrique les régions susceptibles d’être impactés par cette virose sont celles du nord et du sud. Quand le virus sévit dans la culture de tomate, les pertes de rendement peuvent être très importantes et souvent liées à la maturation inégale des fruits.



La sensibilité de la variété de tomate, la virulence de la souche du virus, le stade de développement de la plante et les conditions de l’environnement peuvent influer sur la sévérité de la maladie. Le virus est transmis essentiellement par une dizaine d’espèces de thrips selon le mode persistant.



Bien que l’acquisition du virus ait lieu au stade larvaire, il est propagé uniquement par les adultes qui sont transportés par le vent jusqu’aux tomates, à partir d’adventices ou de plantes ornementales infectées. La propagation à l’intérieur d’une culture de tomates est généralement minime.



LES SYMPTÔMES DE LA MALADIE BRONZÉE DE LA TOMATE



Les symptômes peuvent être observés sur les feuilles, les fleurs, la tige, le fruit et sur le plant entier. En effet, sur la feuille on peut constater, des déformations foliaires avec une courbure apicale de l'apex, un blocage de la végétation ; une mosaïque plus ou moins contrastée ; des taches et des lésions chlorotiques qui deviennent nécrotiques, des anneaux qui se nécrosent progressivement ; une chlorose et une coloration bronze plus ou moins marquées du limbe ou des nervures. Aussi, les parties bronzées s’enroulent vers l’intérieur puis meurent.



Sur la tige, l’on pourra observer que les lésions brunes sur l’épiderme devenant nécrotiques visibles aussi sur les pétioles et la tige.

Côté fruits, ils peuvent présenter des anneaux concentriques caractéristiques de couleur verte, jaune et rouge, légèrement en relief, mais certaines souches peuvent causer une nécrose sévère. Un brunissement interne est observé à l’occasion.



Sur le plan de façon générale, on peut constater le rabougrissement, le nanisme, le flétrissement puis la mortalité. La mortalité est rapide lorsque les transplants sont moyennement à fortement infectés tandis que les symptômes se manifestent plus tardivement lorsque l’infection est légère. Par conséquent, les fleurs peuvent subir un avortement potentiel, déformation et chute.





LA LUTTE CONTRE LE TSWV



L’utilisation des variétés de tomate résistantes ; l’élimination des mauvaises herbes potentiellement hôtes ; l'application des rotations (avec les cultures non hôtes comme le maïs) se révèlent être une fois encore des mesures incontournables, dans la stratégie de lutte contre les incidences de ce virus. En cela, il faut rappeler que la lutte contre le TSWV est très difficile. Aussi donc, les mesures d’hygiène doivent être de rigueur. Ainsi, l’utilisation des semences et des plants exempts de virus permettra de briser la relation insecte-maladie. Il faut éliminer et détruire les plants infectés et les résidus de culture.



Notons que la dispersion de la maladie par les thrips infectés, sur les plantes saines et les mauvaises herbes, se fait sur une courte période allant du mois d’avril à juin.



Source de l’image : ephytia.inra.fr



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