Avec la carte de fertilité au Togo, plus besoin aujourd’hui que le paysan sollicite forcement l’ITRA pour que ses techniciens aillent sur son terrain, pour faire des prélèvements et ensuite faire les analyses. Découvrons la carte de fertilité et les potentialités agricoles de la région des plateaux ; qui en plus de sa fonction primaire de centre de conservation et de transformation des produits agricoles constitue un véritable carrefour commercial et de transit de diverses marchandises et très fréquentée par les opérateurs économiques.
PRÉSENTATION ET POTENTIEL AGRICOLE
Avec pour capitale Atakpamé, la région des plateaux est la plus vaste des cinq Régions administratives que compte le Togo. Elle a une superficie de 16 975 Km², ce qui représente le tiers du pays. Elle est limitée au nord par la région centrale, au sud par la région Maritime, à l’est par le Bénin et à l’ouest par le Ghana. Située entre le 6° 9 et 8° 5 de latitude nord. La région des Plateaux constitue de loin, la plus montagneuse du pays. En effet, elle est caractérisée par une suite de reliefs montagneux et de plateaux avec les monts aux altitudes les plus élevées. Elle est composée de nombreux sites géologiques et géomorphologiques exceptionnels, dont le mont Agou qui est l’une des formations rocheuses de l’Atakora et qui constitue le sommet le plus élevé du pays, culminant à 986 m.
Sur le plan agricole, la région des Plateaux est divisée en deux zones naturelles aux caractéristiques économiques opposées, mais complémentaires. En effet, on observe d’un côté un espace marqué par une économie de rente, et de l’autre, un milieu caractérisé par l’exploitation des cultures vivrières, même si les produits de rente n’y sont pas totalement absents. L’exploitation des deux espaces confère à la région des Plateaux le statut de grenier vivrier du pays, mais également celui de poumon du Togo en matière de cultures de rente.
Les cultures de rente concernent essentiellement le café et le cacao, qui sont principalement exploités dans les localités comme Badou, Atakpamé et Kpalimé ainsi qu’à leurs périphéries, formant le triangle du café-cacao. La région produit à elle seule la totalité du cacao et du café qui constituent les principaux produits d’exportation du pays après les phosphates. On note cependant une dégradation progressive de cette agriculture depuis les années 1965, en raison de la chute des cours, mais également à cause du vieillissement et du manque de renouvellement des plantations. On assiste à une sérieuse régression de la superficie des plantations qui entraîne à son tour la diminution de la production caféière et cacaoyère.
Le coton complète la liste des cultures de rente avec la canne à sucre qui elle est transformée sur place à l’usine sucrière d’Anié en pleine expansion.
Si l’économie de plantation constitue la caractéristique essentielle de la région des Plateaux, elle tient également un rôle important pour l’agriculture vivrière, produisant plus de 35 % du tonnage global des principales denrées alimentaires de l’ensemble du pays. Principalement stimulée par les besoins croissants d’approvisionnement des villes de la région et de la capitale du pays, le secteur vivrier est en plein essor depuis quelques années dans cette zone du pays.
Cet essor peut également s’expliquer par la réduction des surfaces des cultures de rente désormais utilisées pour les produits vivriers. Le système de culture est basé essentiellement sur des associations de cultures dont les principales sont le coton, le maïs, le niébé, l'igname, l'arachide et l’ananas. En plus des autres cultures qu’on retrouve dans le reste du pays (maïs, mil, sorgho, igname, manioc, noix de palme et de coco, soja, riz etc.), la région est spécialisée dans la culture du fonio, du taro, de la banane plantain, de la banane etc. C’est aussi la zone de prédilection des plantations fruitières et agrumes de tout genre (mangue, banane, ananas, avocat, orange, mandarine).
L’élevage, associé à l’agriculture, contribue également à l’économie régionale. A côté de l’élevage domestique des volailles et des petits ruminants, il s’est développé un élevage moderne avec la création de nombreuses fermes avicoles parsemées dans la région. L’élevage des bovins est principalement tenu par les peulhs nomades.
La pêche demeure une activité importante dans cette région qui est une zone à eau avec la présence d’un fleuve, d’un barrage, de plusieurs rivières, lagunes et points d’eau. Il s’agit donc d’une pêche continentale qui combine la pêche lagunaire et fluviale ainsi que la pisciculture. Bien que l’activité de pêche fluviale soit relativement importante, c’est le lac Nangbeto qui détient le monopole régional de ce secteur. Riche en ressources halieutiques, la pêche y est très active, avec environ 470 petites pirogues opérationnelles, avec une production annuelle de 2 834 tonnes en 2018.
CLIMAT
La région des plateaux est caractérisée par son climat doux et par sa végétation luxuriante. En effet, elle jouit d’un climat nuancé, à cheval entre le climat subéquatorial, le climat équatorial et le climat tropical humide. Ce territoire est marqué par deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. La grande saison pluvieuse s’étale d’avril à juillet tandis que la petite va de septembre à octobre. Durant les saisons des pluies, on observe un régime de vent de mousson chaud et humide. La grande saison sèche, caractérisée par l' harmattan et un ciel brumeux de particules de poussière, couvre la période allant de novembre à mars.
La petite saison sèche ne dure que le mois d’août et est marquée par la présence d’une brume humide avec des pluies de très faibles intensités et des températures moyennes minimales de 23,3 °C. Il faut cependant signaler que le régime pluviométrique bimodal de la région tend à disparaître, évoluant progressivement vers un système uni-modal du septentrion du pays.
SOLS
La région renferme des sols caractéristiques de la pénéplaine (zone faiblement onduleuse) précambrienne. On y trouve plusieurs ensembles de sols, notamment les lithosols ou sols peu évolués, les sols ferrugineux tropicaux, les sols ferralitiques et les sols hydromorphes. Sur ces ensembles de sols, se développe une impressionnante biodiversité (forêts humides, forêts classées), qui donne à cette partie du Togo, une attrayante particulière. Sur le plan hydrographique, la zone est traversée par un fleuve (Mono) et plusieurs rivières (Anié, Ogou, Amou, Haho, Zio). L’importante géo diversité est étroitement liée aux conditions climatiques.
Lire aussi : LES CARTES DE FERTILITÉ DU TOGO (partie 3) : RÉGION CENTRALE =>>
www.talkag.com
SOURCE : fertitogo.tg ; togopolitique.org
#Gestion_des_sols