La production et l'entretien de l’humus du sol est en grande partie l’apanage de la pédofaune, au sein de laquelle on compte le cloporte. Ce dernier est un petit animal qu’on retrouve non seulement au sol, mais aussi dans le compost. Il est un excellent auxiliaire de vie des sols. Quel rôle joue-t-il vraiment ?







PRÉSENTATION, DESCRIPTION ET HABITAT DU CLOPORTE



Encore appelé porcellions, les cloportes sont les seuls représentants de la classe des crustacés vivant sur terre ; ils font parti du sous-ordre des Oniscidea dans l'ordre des isopodes. Ce ne sont donc pas des insectes. Ils appartiennent à la macrofaune, qui constitue le premier compartiment de la chaîne de décomposition.



Pour rappel, la diversité des organismes vivant dans un sol est essentielle et se décompose en cinq catégories allant du plus gros au plus petit : la mégafaune (musaraignes ou hérisson...), la macrofaune (vers de terre, les cloportes…), la mésofaune (collemboles, acariens), microfaune (nématodes) et les micro-organismes (bactéries ou champignons).



Ces crustacés de 14 pattes respirant grâce à des branchies, se nourrissent uniquement de matière organique morte (feuilles, bois mort, champignons), c’est donc un détritivore.

En effet, à l’aide de leurs pièces buccales, ils fragmentent les matières organiques mortes en débris plus petits, comme s’ils préparaient le travail à d’autres organismes plus petits qu’eux chargés de l'étape suivante de décomposition.



Ils aiment les conditions humides et ombragées par crainte du dessèchement de leur peau. Ainsi, vivent-ils sous les feuilles mortes, sous les pierres ou les troncs d'arbres, les éboulis calcaires, souches, écorces, à moyenne altitude. Ce sont des animaux anthropophiles (vivent dans des lieux fréquentés par l'homme)







IMPORTANCE DES CLOPORTES



Signalons pour commencer que les cloportes ne sont pas menaçants pour les cultures du potager ou du verger ni pour vos plantations de fleurs.



Nettoyeurs, les cloportes ont aussi un rôle dans la chaîne de transformation des matières organiques végétales (la décomposition). De ce fait, ils font donc partie des innombrables habitants du sol qui contribuent à le maintenir vivant et fertile. Effectivement, en accélérant la décomposition des déchets, ils influencent positivement le cycle de vie des sols. Rappelons que la minéralisation de la matière organique met l’azote à la disposition des plantes.



Notons que ces détritivores sont un excellent indicateur de la bonne santé du sol (bio-indicateurs). En effet, ils sont sensibles aux métaux lourds (plomb, zinc, cuivre, etc.) et disparaissent si ces derniers sont présents en trop grande quantité. Ainsi leur présence sur un sol détermine le degré de pollution de celui-ci.



Aussi, les excréments sécrétés par les cloportes deviendraient par la suite des fertilisants qui enrichissent le sol en divers composés qu’on retrouve généralement dans les engrais.





Pour renforcer donc la chaîne de décomposition, il convient donc aux jardiniers de créer les conditions nécessaires pour attirer ces bestioles bienfaisantes. Alors l’application des pratiques telles que, le paillis, l’apport du compost, favoriser l’éclosion du couvert végétal concourent à retenir et attirer ces crustacés terrestres



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