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Bonnet Aurélien

Coronavirus et élevage porcin: la France recule par rapport à ses voisins européens

Avec un marché de la filière porc désorganisé, les entreprises de transformation souffrent. Mais la demande du consommateur reste très soutenue, ce qui maintient le cours.



Dans cette crise du coronavirus, le marché français du porc est pris entre deux feux. D’un côté, des réseaux qui tentent de transférer l’activité restauration hors foyer, arrêtée, vers la grande distribution. De l’autre, des consommateurs qui achètent beaucoup de viande de porc, peu chère, et de jambon, bien davantage que d’habitude. Le marché est désorganisé, mais, comme il n’y a pas trop de porcs en Union européenne, le prix reste correct et stable : 1,512 € le kilo au dernier marché au cadran de Plérin (Côtes-d’Armor). « Les entreprises de transformation et de salaison souffrent beaucoup », constate cependant Pascal Le Duot, directeur du Marché du porc breton (MPB) de Plérin, outil de référence national. Surtout pour le haut de gamme : jambon de Parme et jambon ibérique voient leur cours s’effondrer. Le problème de la filière française, est qu'elle décroche par rapport aux voisins européens. On le voit très bien sur la courbe des cours du porc en Europe : la France reste assez stable, mais à un cours plus bas que le Danemark, l’Allemagne ou l’Espagne. Et contrairement à ses voisins, la France n'arrive pas à bénéficier de la demande chinoise dont les activités reprennent de plus belle. L'autre inquiétude qui se profile est la baisse des prix américains due au coronavirus. Alors il est probable que la Chine impose à ses partenaires Européens une baisse de prix aussi significative. La menace américaine est bien là.



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SOURCE: www.ouest-france.fr


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