Le ministère de l’Environnement autorise l’épandage de fumier contenant du lait
La COVID-19 a fait en sorte qu’une partie des surplus de lait a dû être disposée dans les fosses à fumier. Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) a émis ses directives concernant le fumier mélangé avec des surplus de lait. Précisons qu’en raison de la COVID-19, des quantités de lait n’ont pas pu être livrées à des usines et ont dû être disposées à la ferme. En temps normal, le ministère permet que du lait puisse être présent dans le fumier jusqu’à un maximum de 5% du mélange. Pour la période d’urgence sanitaire débutant le 13 mars, il sera permis de dépasser ce maximum sans nécessiter l’obtention d’un permis du MELCC. Le surplus de lait doit être disposé dans un ouvrage de stockage étanche prévu pour les fumiers. De plus, le producteur doit avoir, lors de l’épandage, un programme agro environnemental de fertilisation (PAEF) prévoyant l’épandage des fumiers. Un brassage uniforme du mélange devra être effectué avant l’épandage et celui-ci devra être effectué rapidement pour limiter les odeurs. Le lait en surplus peut aussi être transféré vers l’ouvrage de stockage étanche d’un tiers. L’ouvrage de stockage ne doit pas être en surplus et la tenue d’un registre des quantités de lait est obligatoire.Selon les explications de l’agronome Raymond Leblanc de l’Ordre des agronomes, la présence de lait peut occasionner un changement dans le bilan phosphore de l’entreprise. «Il faut que l’entreprise soit en équilibre dans son bilan phosphore», dit-il.