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Bonnet Aurélien

Le fromage de brebis des Pyrénées, victime indirecte du coronavirus

Conséquence inattendue de la crise sanitaire du coronavirus : la qualité de l'herbe sur les sommets des Pyrénées est compromise et avec elle la qualité et la quantité des célèbres fromages de brebis produits durant l'estive.



Avec l'approche de l'été, la transhumance des troupeaux de brebis doit commencer ces prochains jours dans le Béarn, mais les bergers redoutent une saison "très compliquée" après les restrictions du printemps. Le confinement les a contraints, comme tout le monde, à rester chez eux. Pas question, donc, de partir en montagne pour entretenir les cabanes qui les accueillent pendant l'estive. Mais les bergers sont avant tout préoccupés par la qualité de l'herbe, compromise en montagne par l'interdiction de tout écobuage durant le confinement, selon l'association des éleveurs transhumants des vallées béarnaises. L'écobuage, cette pratique ancestrale qui consiste à mettre le feu à des parcelles délimitées afin d'en brûler la végétation dite "sèche", permet le fleurissement d'une herbe tendre et feuillue, idéale pour le pâturage. Sans écobuage, l'herbe de l'an passé fait un tapis au sol et la végétation qui parvient à percer la couche, c'est du ligneux, des tiges qui se sont renforcées qui n'ont pas la même valeur fourragère ou laitière que l'herbe tendre. Ce "tapis", en cas d'humidité, dégage même une odeur repoussante pour les brebis, qui renoncent à pâturer. Habituellement pratiqué entre mars et avril, l'écobuage n'est désormais plus d'actualité. La crise sanitaire a également rendu impossible un aspect important de la transhumance : la fête qui l'accompagne. Là aussi, les rassemblements aux départs des transhumances ont été interdits.



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SOURCE: www.boursedirect.fr


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