Ce début d’été 2021 très pluvieux a été particulièrement favorable à l’ambroisie qui a pu bien s’installer dans les chaumes. La surveillance des parcelles pour repérer sa présence est recommandée. Les intercultures d’été sont des périodes propices à la destruction de cette plante invasive, par voie mécanique ou chimique, avant sa floraison. Cette lutte en interculture est incontournable pour limiter le développement de l’ambroisie à court et à moyen terme sur les cultures.
L’ambroisie : Description de la plante
L'ambroisie est une plante rudérale adventice des cultures de printemps pouvant mesurer jusqu'à 2 m de hauteur. Ses feuilles sont vert foncé. Elle se distingue par le détail singulier des feuilles : les feuilles de la plantule sont opposées, et plus précisément décussées, mais les feuilles et rameaux supérieurs sont alternes. Les rameaux sont rougeâtres et le dessous de la feuille est du même vert que le dessus. Les cotylédons à la base sont courts et disparaissent rapidement (avant deux ou trois étages de feuilles). Au stage végétatif elle adopte un port buissonnant large.
L’ambroisie à feuille d’armoise est une plante invasive, très présente dans le Sud-Est et qui s’étend petit à petit à de nouvelles régions en France, en particulier la partie Centre-Ouest et Sud-Ouest. Cette adventice est très redoutable de part ses différentes caractéristiques : Levée très échelonnée ( L’ambroisie lève de manière très échelonnée de mars à septembre ce qui complexifie la lutte) ; fort pouvoir de multiplication : (L’ambroisie a une capacité de production de graines très importante, jusqu’à 6000 graines / pied / an ) ; forte persistance des graines dans le sol (On estime que les graines peuvent rester viables dans le sol pendant 30 à 40 ans ) ; nuisibilité très forte (Le pollen, très allergène, pose des problèmes de santé publique). Sur le plan agronomique, l’ambroisie a un pouvoir de compétition très élevé à l’égard du tournesol. En cas de forte infestation perte de rendement totale.
L’interculture d’été, période propice pour lutter contre cette mauvaise plante
Arvalis-info nous en donne la raison. L’interculture d’été est une période très propice au développement de cette adventice. Après la récolte de la céréale à paille, du colza ou du pois protéagineux, l’ambroisie a le champ libre pour se développer. Il n’y a plus de concurrence et elle peut croître, aidée par sa bonne résistance à la sécheresse. Sa croissance est d’autant plus importante et rapide que des pluies surviennent au cours de l’été, associées à des températures chaudes. Heureusement, l’interculture est également une période idéale pour combattre l’ambroisie en complétant la lutte en culture, qui peut s'avérer parfois insuffisante ; l’objectif primordial étant d’empêcher la pollinisation et la grenaison.
La surveillance, un élément important dans la lutte
La surveillance est de mise dans les parcelles de céréales à paille, blé dur en particulier, et de pois. L’interculture constitue donc le bon moment pour combattre l’ambroisie. Si la parcelle ne compte pas de vivaces, le déchaumage permet de détruire les ambroisies avant qu’elles ne fleurissent et de réduire le stock semencier. En pratique, l’intervention doit succéder rapidement à la récolte, avec un travail du sol à partir de 5 cm et, si possible, un rouleau pour favoriser les nouvelles levées. Les passages se font avant la floraison, à cause des allergies. Si les ambroisies sont très développées, des passages croisés sont à envisager. En cas de présence de vivaces sur la parcelle, l’application d’un herbicide est à privilégier, en attendant le redémarrage des adventices après la moisson pour intervenir. L’intervention s’effectue de toute façon avant le stade début floraison de l’ambroisie.
#Inter_cultures #Ambroisie #Adventices
Source image : jardinage.ooreka