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Traore Phénix Mensah

Les impacts de la COVID-19 sur la production agricole en Afrique: La gestion des ravageurs en période de pandémie



L’Afrique cumule de nombreux freins à son développement (Zones sinistrées par les conflits, terrorisme au Sahel, invasions de criquets); freins auxquels est venu s’ajouter la pandémie de COVID-19. Cette dernière a rendu difficile la résolution de certaines crises ponctuelles à l'instar de l’invasion des criquets pèlerins entre autre.



Avant la pandémie de la COVID-19, certains agriculteurs d’Afrique de l’Ouest et du Sahel souffraient déjà d’une grave invasion de ravageurs tels que les chenilles légionnaires d’automne, à cela s’ajoute la menace de l’invasion des criquets pèlerins qui sévissent déjà en Afrique de l’Est. La COVID-19 a augmenté le niveau de risque en raison des contraintes d’accès aux produits de lutte contre les ravageurs et les maladies de plantes. En conséquence, les agriculteurs sont confrontés à une double catastrophe due à l’impact simultané de la COVID-19 et des ravageurs et maladies des plants – une combinaison qui pourrait avoir un impact négatif sur le rendement ou la perte totale des cultures.

Ainsi, l’espèce acridienne « Schistocerca gregaria » a continué son pèlerinage africain débuté en 2019 dans la corne du continent. Les spécialistes ont évoqué même une invasion qui pourrait rejoindre le nord ou l’ouest du continent, après avoir dévasté le Kenya, l’Éthiopie, l’Érythrée, Djibouti, la Somalie, l’Ouganda, le Soudan et la Tanzanie.

Si l’on en croit l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les nuisibles locustes pourraient menacer le Maghreb au cours du troisième trimestre de l’année 2020, mettant en péril les céréales, les légumes secs, les arbres fruitiers, les palmiers dattiers ou les légumes. Sur cinq simulations récentes du CIRAD, organisme français spécialisé dans la recherche agronomique, quatre indiquent que les insectes pourraient utiliser le Tchad, mi-juin, comme porte d’entrée vers le nord et l’ouest du continent, précisément à la saison idéale pour la reproduction. Si l’Observatoire acridien relayé par la FAO qualifie la menace actuelle de « faible », des facteurs climatiques largement imprévisibles – vents et précipitations – invitent les zones concernées à se préparer.

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SOURCE: www.coraf.org



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